Le gouvernement français a dévoilé dimanche soir son plan pour réguler les flux touristiques et notamment les pics de fréquentation qui submergent des sites touristiques français à certains moments de l’année.
« La France est la première destination touristique au monde, mais nous manquons cruellement de données. Nous allons donc monter un observatoire national des sites touristiques majeurs pour créer une base d’information et des indicateurs partagés qui faciliteront le travail d’analyse des flux », a déclaré Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Commerce dans un entretien au journal Le Figaro.
A cet effet, un guide pratique sera rédigé d’ici la fin 2023 par un groupe de travail constitué d’acteurs d’horizons variés (institutionnels, chercheurs, fédérations professionnelles) pour définir les notions de « surtourisme », « surfréquentation » et « pics de fréquentation » afin de permettre une compréhension commune du phénomène.
Une campagne de communication « avec des influenceurs » permettra également de sensibiliser la clientèle touristique étrangère comme française aux enjeux d’une meilleure répartition des flux et des pratiques touristiques, selon le dossier de presse diffusé par le gouvernement.
D’après l’Organisation mondiale du tourisme, 95% des touristes mondiaux visitent moins de 5% des terres émergées, dont la France. En France, 80% de l’activité touristique se concentre sur 20% de notre territoire, selon le gouvernement.
Les conséquences sont multiples, comme la hausse du prix de l’immobilier dans les zones touristiques et les impacts néfastes sur l’environnement, sans parler d’un effet de « rejet » des touristes par les populations locales voire d’opposition à des projets d’infrastructures touristiques.