L’agglomération de Dunkerque sera soumise dès cette fin de semaine à un confinement local pendant les week-ends, du vendredi soir au lundi matin, pour contrer une incidence « alarmante » de l’épidémie, a annoncé mercredi sur place le ministre de la Santé Olivier Véran.
Dans cette agglomération de 250 000 habitants dont « un sur cent tombe malade chaque semaine », les déplacements le week-end ne seront possibles que pour certains motifs, et les dix plus grands centres commerciaux ne fonctionneront plus qu’en « cliquez-emportez », a précisé le ministre.
« A l’image de ce qui a été décidé et mis en place dans le département des Alpes-Maritimes le week-end dernier », les commerces autres qu’alimentaires resteront par ailleurs fermés, a ajouté Olivier Véran.
Ces mesures, décidées après concertation avec les élus locaux qui les ont approuvées, sont justifiées par la situation épidémique « très inquiétante, alarmante même » à Dunkerque, où le taux d’incidence de la maladie est « le double de ce qu’il était au plus fort de la première et de la deuxième vague », a justifié le ministre. Les hôpitaux locaux sont saturés, au point qu’il faut « transférer désormais des malades dans d’autres hôpitaux de la région, et demain, c’est probable », ailleurs en France.
Le maire (DVG) de Dunkerque, Patrice Vergriete, a dit « comprendre » la décision du gouvernement. « On voulait donner la chance à la prévention, mais la situation générale est plus difficile, la population doit le comprendre », a-t-il expliqué. « L’hôpital est saturé, le personnel soignant épuisé. Maintenant j’attends que les Dunkerquois respectent les décisions ».
AFP