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France : de nouvelles villes vont passer sous couvre-feu


Actuellement, huit métropoles sont sous couvre-feu en France. (illustration AFP)

Le gouvernement va annoncer jeudi qu’un « certain nombre de départements basculeront en alerte maximale » face à la progression de l’épidémie du Covid-19, a indiqué mercredi son porte-parole à la sortie du Conseil des ministres.

« Je peux vous dire s’agissant de la conférence de presse de demain, c’est qu’elle verra l’annonce d’un certain nombre de départements qui basculeront en alerte maximale et donc sous couvre-feu pour un certain nombre d’entre eux », a indiqué Gabriel Attal à la veille d’un point presse sur le sujet.

Signe de l’inquiétude de l’exécutif, c’est le Premier ministre Jean Castex, et non le ministre de la Santé Olivier Véran, qui tiendra ce point presse jeudi à 17h, même si Olivier Véran ainsi que la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et le secrétaire d’État Cédric O seront également présents.

Plusieurs nouvelles métropoles devraient ainsi être concernées par un couvre-feu, six jours après celui instauré entre 21h et 6h dans huit grandes villes ainsi que Paris et l’Ile-de-France. Au plus haut dans certaines métropoles touchées par le couvre-feu, comme à Saint-Étienne (716), Lille (675), Lyon (582), Grenoble (460), le taux d’incidence, soit le nombre de nouveaux cas sur sept jours pour 100 000 habitants, est aussi en hausse à Clermont-Ferrand (322), Tours (237) ou Nantes (194). Dans l’Eurométropole de Strasbourg, où il frôle désormais le seuil d’alerte maximale, le taux d’incidence « double chaque semaine », constate l’Agence régionale de santé du Grand est.

État d’urgence sanitaire prolongé

Ainsi le taux d’incidence dépasse le seuil d’alerte maximale (250) dans 22 départements au 16 octobre, contre 10 une semaine plus tôt – et seulement un deux semaines avant, selon les données disponibles sur Santé publique France.

Face à cette recrudescence, l’exécutif veut prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021, selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres. L’exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d’ouvertures des établissements au moins jusqu’au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le même texte.

L’Assemblée nationale siègera exceptionnellement samedi et dimanche pour examiner ce projet de loi qui fera ensuite la navette au Sénat.

Rétabli samedi dernier par simple décret, l’état d’urgence sanitaire est pour l’heure en vigueur jusqu’au 16 novembre. L’extension au-delà d’un mois de ce régime d’exception nécessite un vote du Parlement.

LQ/AFP