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France : 20 départements en surveillance renforcée, dont la Moselle


Jean Castex et Olivier Véran se laissent encore quelques jours pour prendre des décisions plus fortes dans les territoires où les variants circulent activement. (illustration AFP)

Vingt départements français ont été placés sous « surveillance renforcée » en raison d’une circulation accrue des variants du Covid-19, et pourront faire l’objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex.

« La situation sanitaire de notre pays s’est dégradée au cours des derniers jours », a martelé le Premier ministre, en rappelant que « nous avons compté hier plus de 30 000 cas positifs ». Malgré cette dégradation, « il faut tout faire pour retarder » un possible confinement afin de « laisser à la vaccination le temps de produire des effets », a-t-il ajouté. Cette dernière est donc appelée à accélérer dans les territoires sous tension.

« Le confinement est un levier auquel nous devons recourir quand on ne peut pas faire autrement. Il faut le faire à bon escient, au bon moment et dans la bonne mesure », a encore insisté Jean Castex.

Variant anglais : près de la moitié des cas

Dans l’immédiat, pas de nouvelles mesures annoncées sinon une « surveillance renforcée » des vingt départements concernés avant d’éventuelles décisions de reconfinement local à partir du 6 mars, a précisé Jean Castex. Ceci au regard du fait que le variant anglais représente « à peu près la moitié » des cas positifs actuellement, a-t-il indiqué. Ce variant, qui représentait moins de 40% des cas selon des chiffres diffusés il y a une semaine, fait craindre une explosion épidémique.

Les départements concernés recouvrent toute l’Ile-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, une grande partie des Hauts-de-France, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle ou encore l’Eure-et-Loir. En effet, tous « cumulent des indicateurs défavorables » à savoir un niveau d’incidence autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant « supérieur à 50% », une pression hospitalière « proche du seuil critique » et « une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement ».

Le chef du gouvernement a donc demandé aux préfets des départements concernés d’ « engager des concertations avec les élus » pour « envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque ».

LQ/AFP

La vaccination proposée aux plus de 50 ans d’ici mi-mai

Deux mois après le début de la campagne de vaccination, « plus du quart des personnes de plus de 75 ans a été vacciné », a rapporté le chef du gouvernement, pour qui les chiffres démontrent que « les effets de la campagne de vaccination commencent à se faire sentir sur nos concitoyens les plus âgés ». « D’ici fin mars, les deux tiers des personnes de plus de 75 ans seront vaccinées », a fixé le Premier ministre.

L’étape suivante sera l’ouverture, début avril, de la vaccination aux plus de 65 ans. Pour la catégorie d’âge située en dessous, la campagne vaccinale a entamé jeudi une nouvelle étape avec la possibilité pour les médecins de ville d’injecter l’un des trois antidotes autorisés en France, celui d’AstraZeneca, pour les 50-64 ans atteints de comorbidités, soit « un objectif de 2,4 millions de personnes ».

« Aujourd’hui, 35 000 Français ont été vaccinés par du vaccin AstraZeneca », s’est félicité pour sa part le ministre de la Santé Olivier Véran. « C’est entre 3 et 4 fois plus que le rythme habituel de vaccination du fait de l’ouverture pour ce public. » Au total, 2,6 millions de personnes ont reçu au moins une dose, dont 1,3 million de personnes ont été vaccinées avec les deux doses.