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Eurodéputés « ridicules » : Juncker regrette ses propos


Le Luxembourgeois s'était emporté mardi devant un Parlement quasi désert lors d'un débat en session plénière à Strasbourg. (photo AFP)

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui avait qualifié de « ridicules » les eurodéputés, trop peu nombreux à ses yeux lors d’un débat, a « regretté le choix de ces mots », a indiqué mercredi l’un de ses porte-paroles.

Le Luxembourgeois s’était emporté mardi devant un Parlement quasi désert lors d’un débat en session plénière à Strasbourg consacré au bilan de la présidence maltaise de l’UE, qui s’est achevée fin juin. « Je salue ceux qui se sont donné la peine de se déplacer ici, mais le fait qu’une trentaine de députés seulement (sur 751, NDLR) assistent à ce débat démontre à suffisance que le Parlement n’est pas sérieux, et je voulais le dire aujourd’hui », avait déclaré Jean-Claude Juncker devant l’hémicycle. « Le Parlement européen est ridicule, très ridicule », a-t-il martelé en français. « Vous êtes ridicules », « le Parlement est totalement ridicule », a-t-il ensuite insisté en anglais. Avant d’être tancé par le président du Parlement européen, Antonio Tajani, vexé par cette sortie.

« Pour Juncker, ce débat est un point très important. Or, il estime également que c’est regrettable de voir qu’un tel moment important se passe devant un Parlement relativement vide », a déclaré mercredi l’un de ses porte-paroles, Alexander Winterstein, lors de la conférence de presse quotidienne de la Commission à Bruxelles. « Le point qu’il a fait hier, c’est qu’il apparait qu’il y a un lien entre la taille du pays et le nombre de députés présents », a-t-il ajouté.

Questionné sur une réunion que Jean-Claude Juncker avait eue mardi soir avec le président du Parlement européen, Antonio Tajani, Alexander Winterstein a dit que le président de la Commission européenne « avait regretté le choix de ses mots » et « réitéré son inquiétude » sur le peu d’eurodéputés à ce débat. « La situation doit être améliorée », a-t-il fait savoir à Antonio Tajani. « Le président (Juncker) est un ami du Parlement européen. Il a été élu au parlement quatre fois. Parfois, les amis se disent des vérités qui ne sont parfois pas agréables à entendre », a relativisé Alexander Winterstein.

Le Quotidien/AFP