McDonald’s, sous pression des syndicats, va augmenter les salaires de 90 000 employés travaillant dans les restaurants gérés par le groupe aux États-Unis, soit 10% de son réseau dans le pays.
Outre l’augmentation de salaire, les employés cumuleront des heures de récupération qu’ils pourront utiliser sous forme de congés ou se faire payer par le groupe. (Photo AFP)
En moyenne, le salaire horaire va ainsi progresser de 1 dollar de l’heure : il sera à 9,90 dollars au 1er juillet et à plus de 10 dollars fin 2016, selon un communiqué publié mercredi. Il est actuellement de 9,01 dollars de l’heure.
Cette revalorisation salariale, réclamée depuis des mois lors de mobilisations massives de salariés, ne concerne toutefois pas les franchisés qui constituent 90% des 14 000 restaurants McDonald’s aux États-Unis, précise le fabricant du « Big Mac ».
« Nous avons écouté nos employés et appris que, en plus d’une augmentation de salaires, payer des congés et apporter une assistance financière à nos employés pour compléter leur formation ferait la différence dans leurs carrières et dans leurs vies », explique le nouveau directeur général, le Britannique Steve Easterbrook.
A compter du 1er juillet, la chaîne de restauration rapide va ainsi augmenter le nombre de congés payés des personnels disposant d’au moins une année d’ancienneté. Un employé qui travaille par exemple en moyenne 20 heures par semaine aura accumulé environ 20 heures de congés payés sur un an. Si ce salarié n’en use pas, le groupe pourra les lui racheter, explique McDonald’s. La loi ne garantit pas de durée minimale de congés payés aux États-Unis.
Ces annonces interviennent moins de deux mois après une initiative semblable du géant de la distribution Wal-Mart, qui avait décidé d’augmenter les salaires de 500 000 de ses 1,3 million d’employés aux États-Unis. Depuis, tous les yeux étaient tournés vers McDonald’s, devenu la cible des syndicats qui ont organisé des manifestations dans plusieurs villes du pays afin de forcer la main au numéro un mondial du fast-food.
Au-delà de McDonald’s, les grandes sociétés américaines sont sous le feu de critiques qui leur demandent d’augmenter les bas salaires, alors que les inégalités sociales se creusent dans le pays malgré la reprise économique. Aux États-Unis, le salaire minimum fédéral est bloqué à 7,25 dollars de l’heure depuis 2009, soit à peine plus qu’en 1964 en dollars constants.
AFP