L’Utah est devenu lundi le premier Etat américain à rétablir les pelotons d’exécution pour les condamnés à mort, en cas de pénurie de produits d’injection létale.
Vue extérieure d’une prison aux Etats-Unis, en 2009. (Photo : AFP)
La législation, qui avait déjà été votée par le Sénat de cet Etat du sud-ouest américain plus tôt ce mois-ci, autorise le recours à un peloton d’exécution pour mettre à mort un condamné si les substances servant à réaliser les injections létales habituelles ne sont pas disponibles, comme cela fut le cas récemment dans un certain nombre d’Etats du pays.
Les critiques du projet de loi l’ont qualifié de barbare, mais un porte-parole du gouverneur Gary Herbert a affirmé que « ceux qui s’opposent à ce projet de loi s’opposent principalement à la peine de mort ». « Nous regrettons que quiconque ayant commis un meurtre aggravé (…) mérite la peine de mort et nous préférons utiliser comme méthode les injections létales quand une telle sentence est émise », a expliqué le porte-parole, Marty Carpenter.
« Toutefois, quand un jury prend cette décision et qu’un juge signe un mandat d’exécution, appliquer une décision légale est l’obligation de l’exécutif », a-t-il poursuivi. L’Utah avait éliminé la possibilité d’exécuter un condamné par peloton d’exécution en 2004. La Cour Suprême des Etats-Unis doit statuer le mois prochain sur la constitutionnalité des injections létales, la forme la plus commune d’exécution aux Etats-Unis, mais de plus en plus controversée. En 2008, la Cour avait jugé qu’elles étaient constitutionnelles mais depuis, des pénuries des produits d’injections les plus couramment utilisés ont amené certains responsables à utiliser des combinaisons expérimentales de substances létales qui ont apparemment causé des agonies douloureuses lors de récentes exécutions, notamment en Oklahoma (sud).
AFP