La chasse à l’homme pour retrouver les deux meurtriers évadés samedi d’une prison de haute sécurité de l’État de New York s’est étendue mercredi, la police explorant de nouvelles pistes et fouillant des maisons proches de la prison de Dannemora.
Les policiers ont passé au crible des maisons situées à proximité du centre pénitencier, situé tout au nord de l’État, dans une zone rurale proche de la frontière avec le Canada. Les espaces boisés des alentours étaient également inspectés.
Les deux évadés, décrits comme «dangereux et prêts à tout», sont devenus les premiers à s’échapper de l’enceinte de cette prison construite en 1865. Ils se sont fait la belle dans des circonstances étonnantes dignes des meilleures séries policières. Les autorités ont également indiqué que les deux voisins de cellule auraient été entendus en train d’évoquer de se rendre dans l’Etat voisin du Vermont, dans le nord-est, avant leur évasion.
Le gouverneur de l’Etat de New York, qui a rappelé lors d’une conférence de presse que les deux hommes sont «des tueurs, des meurtriers», n’a toutefois pas précisé si cette piste serait désormais celle privilégiée par les enquêteurs. La police a aussi demandé une nouvelle fois à la population de rester vigilante.
Plus de 450 policiers, officiers pénitentiaires, gardes forestiers, et autres policiers fédéraux (FBI) sont engagés dans la chasse à l’homme pour retrouver les deux évadés.
David Sweat, 35 ans, purgeait une peine de perpétuité pour le meurtre d’un shérif adjoint dans l’Etat de New York en 2002. Il n’avait alors que 22 ans. Richard Matt, 49 ans, purgeait lui une peine de 25 ans pour avoir enlevé son ancien patron de 76 ans, qu’il a battu à mort et démembré en 1997. Il a été décrit par un ancien policier comme «la personne la plus méchante, la plus diabolique à qui j’ai eu affaire en 38 ans dans la police».
Selon certains témoignages les deux prisonniers bénéficiaient de certains avantages dans la prison. Le scénario de leur fuite, après avoir percé les murs de leurs cellules et avoir ensuite coupé de gros tuyaux de métal avec des appareils électriques avant de se frayer un passage dans un dédale de tunnels sous la prison, a fait naître de sérieuses suspicions sur des complicités à l’intérieur même de l’établissement.
La police a confirmé que «plusieurs» gardiens et personnels civils de la prison avaient été interrogés, mais les autorités n’ont pour l’heure procédé à aucune arrestation.
Le Quotidien/AFP