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États-Unis et Brésil appellent à un accord mondial « ambitieux » sur le climat


La présidente brésilienne Dilma Rousseff et le président américain Barack Obama, lors d'une rencontre ce mardi dans le bureau ovale de la Maison Blanche. (photo AFP)

Le président américain Barack Obama et son homologue brésilienne Dilma Rousseff ont appelé mardi à Washington à la conclusion d’un accord mondial « ambitieux » sur le climat, affirmant leur volonté de faire une plus grande place aux énergies renouvelables.

Dans un communiqué commun, les deux dirigeants soulignent que les engagements des pays sur leurs émissions de gaz à effet de serre devront être « régulièrement actualisés » dans les années à venir en gardant à l’esprit l’objectif de la communauté internationale: limiter la hausse du réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Les deux pays s’engagent en particulier à faire passer à 20% d’ici 2030 la part des énergies renouvelables (hors hydroélectricité) dans leur production totale d’électricité. En 2014, ce chiffre était de 7% pour les Etats-Unis.

« C’est en engagement audacieux », a souligné Brian Deese, conseiller de M. Obama pour le climat. « Il reflète les progrès enregistrés au cours des dernières années sur le coût des énergies renouvelables, essentiellement sur le solaire et l’éolien ».

Le Brésil met par ailleurs en avant un objectif de « restauration et reforestation » de 12 millions d’hectares d’ici 2030.

Le Brésil n’a pas encore présenté ses objectifs post-2020 sur ses émissions de gaz à effet de serre. Les Etats-Unis, de leur côté, ont annoncé un objectif de réduction de 26% à 28% de leurs émissions d’ici 2025 par rapport à 2005.

Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine a de son côté confirmé mardi son engagement, annoncé fin 2014 lors d’une visite de M. Obama à Pékin, de plafonner ses émissions de CO2 à l’horizon 2030.

Lundi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé que le rythme de la négociation onusienne était « beaucoup trop lent ». « Cela avance à une allure d’escargot », a-t-il déploré.

M. Obama et Mme Roussef affichent par ailleurs leur volonté de « travailler ensemble » à mobiliser les fonds nécessaires pour favoriser la transition vers les sources d’énergie à faibles émissions de carbone.

Dimanche à l’ONU, le Brésil, la Chine, l’Inde, et l’Afrique du Sud se sont déclarés déçus que les pays riches ne puissent pas tenir leurs engagements d’aider les pays pauvres face au changement climatique.

Les pays développés s’étaient entendus en 2010 pour mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 en faveur des pays les plus pauvres afin qu’ils puissent s’adapter aux conséquences du changement climatique et réduire leurs émissions polluantes.

Le Quotidien / AFP