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Etats-Unis : des milliers de manifestants à Baltimore contre les violences policières


Un manifestant crie lors d'une marche pour réclamer justice après la mort d'un jeune Noir et protester contre les violences policières, à Baltimore le 29 avril 2015 (Photo : AFP)

Plusieurs milliers de manifestants marchaient dans le calme mercredi à Baltimore, sur la côte Est des Etats-Unis, pour réclamer justice après la mort d’un jeune Noir et protester contre les violences policières, au lendemain de heurts sporadiques.

Les manifestants, des Blancs et des Noirs, marchaient «sans heurts», a précisé la police de Baltimore sur son compte Twitter, ajoutant qu’il n’y a eu «aucune arrestation ni aucun blessé lors de la manifestation aujourd’hui». «Pas de justice, pas de paix», scandaient les manifestants, parmi lesquels des étudiants et des lycéens, et chantaient: «envoyez ces policiers tueurs en prison, tout le foutu système est coupable».

Sur une des nombreuses pancartes, on pouvait lire: «Les policiers assassins méritent la cellule». Ils se dirigeaient vers l’hôtel de ville, où sont présentes de très nombreuses forces de police, a constaté l’AFP.

Dans la nuit de mardi à mercredi, trente-cinq personnes ont été arrêtées à la suite de heurts après l’entrée en vigueur du couvre-feu entre 22 heures (02H00 GMT) et 5 heures du matin à Baltimore (est), a annoncé plus tôt mercredi la police de la ville. Ces heurts qui ont conduit les autorités à établir un couvre-feu nocturne pour une semaine font suite à la mort de Freddie Gray, un Noir de 25 ans dans des circonstances encore inexpliquées.

Il est décédé le 19 avril des suites d’une fracture des vertèbres cervicales, une semaine après son interpellation par la police, réveillant des tensions raciales latentes suite à de bavures policières visant la communauté noire américaine. Le chef de la police Anthony Batts avait signalé mardi soir 15 blessés parmi les policiers, dont deux ont dû être hospitalisés, et 27 arrestations.

Quelques minutes après 22H00, la police avait lancé des fumigènes et des bombes au poivre pour disperser quelques dizaines de récalcitrants qui n’avaient pas évacué les rues. Elle avait signalé des jets d’objets sur les forces de l’ordre ainsi qu’un incendie allumé devant une bibliothèque. Mais rien de comparable aux émeutes qui ont secoué la ville lundi, juste après la cérémonie d’hommage à Freddie Gray, pendant lesquelles des bandes de jeunes ont en particulier incendié bâtiments et voitures, saccagé des magasins. Une vingtaine de policiers avaient été blessés.

Selon la police, sur les 209 personnes arrêtées entre lundi après-midi et lundi soir, 111 attendaient encore d’être inculpées mercredi.

AFP