La région de Madrid, l’une des plus touchées d’Espagne par la pandémie, a annoncé vendredi de nouvelles restrictions sanitaires face à l’accélération des contaminations et décidé notamment d’avancer l’heure du couvre-feu et l’horaire de fermeture des bars et des restaurants.
Au vu de la « tendance à la hausse » des infections, « le nouveau scénario oblige à changer les règles du jeu », a déclaré le responsable Santé de la région, Enrique Ruiz Escudero lors d’une conférence de presse, en mettant la hausse des contaminations sur le compte du nouveau variant britannique.
L’incidence a atteint le niveau extrêmement élevé de 875 cas pour 100.000 habitants sur les deux dernières semaines, a-t-il poursuivi, en soulignant la forte présence du variant britannique, « autour de 9% » des nouveaux cas recensés dans la région.
Un taux qui « double son incidence chaque semaine » et qui, ajouté aux réunions des fêtes de fin d’année, explique selon lui l’explosion des cas.
Afin de tenter de freiner les contagions, la région, qui était jusqu’ici l’une des moins restrictives du pays, a décidé d’avancer d’une heure à 22h le début du couvre-feu, le maximum autorisé actuellement dans le pays.
Commerces, bars et restaurants fermés à 21h dès lundi
À compter de lundi, et pendant au moins deux semaines, les établissements commerciaux, bars et restaurants devront fermer pour leur part à 21h.
Les tables des bars et restaurants ne pourront en outre pas accueillir plus de 4 personnes.
Les réunions de personnes ne vivant pas sous le même toit seront interdites tandis que les personnes âgées ont été invitées à rester chez elles.
De nombreuses régions espagnoles, compétentes en matière de santé, mettent actuellement la pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il les autorise à imposer un couvre-feu avant 22h ou de stricts confinements de la population.
Des mesures que l’exécutif du socialiste Pedro Sanchez se refuse à prendre jusqu’à présent, alors que population et entreprises restent traumatisées par le confinement du printemps, l’un des plus stricts au monde.
AFP