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Espagne : le président basque veut aussi un référendum de sécession


Le président du gouvernement du Pays basque, Iñigo Urkullu. (photo d'archives AFP)

Le président du gouvernement du Pays basque, Iñigo Urkullu, a réclamé dimanche une « consultation légale » sur l’avenir de la « nation » basque en Espagne, le jour même où un scrutin crucial se tenait en Catalogne, centré sur le projet indépendantiste.

« Je crois à la possibilité d’une consultation légale et négociée », a dit dans une déclaration télédiffusée M. Urkullu, président depuis 2012 du gouvernement du Pays basque, l’une des 17 communautés autonomes d’Espagne, dans le nord-ouest du pays.

M. Urkullu a souhaité cette consultation le jour même d’élections régionales en Catalogne, présentées par les indépendantistes catalans comme un plébiscite pour ou contre leur projet de sécession d’ici 2017.

« Nous avons besoin d’un nouveau statut politique pour Euskadi », a-t-il lancé, lors d’un meeting organisé le Jour du Parti nationaliste basque (PNV), auquel participaient des milliers de partisans, à Foronda (Pays basque).

« Nous sommes une nation, nous sommes le peuple basque, nous sommes des citoyens et citoyennes européens et européennes, avec leurs libertés et leurs droits historiques, nous avons une langue, une culture », a insisté ce dirigeant nationaliste.

Le gouvernement conservateur de Mariono Rajoy s’est opposé à tout referendum sur l’indépendance de la Catalogne, faisant valoir que la constitution prévoyait que tous les Espagnols devaient être consultés sur l’avenir du pays et qu’aucune région ne pouvait en décider seule.

A la tribune, le président du PNV, Andoni Ortuzar, a fait crier à l’assistance « Vive la Catalogne libre », en catalan.

« Le mieux, c’est que les Catalans puissent décider de leur avenir librement, sans coercition, sans menaces, sans les campagnes tellement sales que nous avons vécues, et que ce qu’ils décident sur ce qu’ils veulent être, ils puissent le mener à bien, démocratiquement », a-t-il clamé.

A la fin du meeting, des milliers de ballons aux couleurs du pays basque ont été lancés vers le ciel.

Le Pays Basque a été le théâtre d’une campagne d’attentats sanglants de l’organisation indépendantiste clandestine ETA qui a fait au moins 839 morts en 50 ans. L’ETA a renoncé en octobre 2011 à la violence mais a refusé de se dissoudre. Deux de ses chefs présumés, capturés le 22 septembre, ont été inculpés et écroués en France dans la nuit de samedi et dimanche.

 

AFP / S.A.