L’ancien roi d’Espagne est à nouveau rattrapé par des affaires douteuses présumées.
La polémique a éclaté après la diffusion la semaine dernière par deux médias espagnols en ligne d’enregistrements audio attribués à Corinna zu Sayn-Wittgenstein au contenu explosif, datés de 2015.
Sans nommer directement Juan Carlos, l’aristocrate allemande affirme qu’il l’a utilisée en tant que prête-nom pour occulter une partie de son patrimoine à l’étranger.
Dans ces enregistrements, qui dureraient au total quatre heures et dont les deux médias en ligne ont diffusé des extraits de quelques minutes, Corinna zu Sayn-Wittgenstein assure aussi que l’ancien roi d’Espagne a placé «quelques trucs», comme des comptes en Suisse, au nom d’un cousin, Alvaro d’Orléans Bourbon, qui réside à Monaco.
Podemos réclame une commission d’enquête parlementaire
Elle y dit en outre que l’ex-monarque aujourd’hui âgé de 80 ans a empoché une commission pour la concession d’un contrat de train à grande vitesse en Arabie saoudite à un consortium d’entreprises espagnoles et qu’il a envisagé de se séparer de la reine Sofia pour se remarier avec elle, «parce qu’il voulait l’argent» qu’il lui a, selon elle, confié.
Interrogées, plusieurs expertes de la monarchie estiment que c’est bien Corinna zu Sayn-Wittgenstein que l’on entend dans ces enregistrements. L’intéressée n’a en outre pas démenti qu’il s’agissait de sa voix, se bornant à dénoncer dans un communiqué une «campagne de discrédit» envers sa personne.
Le parti de gauche radicale Podemos a réclamé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités de Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 en faveur de son fils, emporté par l’affaire Urdangarin et une accumulation de scandales impliquant – déjà – Corinna, que les médias présentaient alors pudiquement comme son «amie».
Le Quotdien/ AFP