Les États-Unis ont accusé lundi la Thaïlande, la Russie, l’Iran ou encore la Libye de ne pas lutter suffisamment contre la traite des êtres humains, dans un rapport annuel mondial accablant sur cet « esclavage moderne ».
Ces pays, tout comme le Venezuela, l’Algérie, la Syrie, le Yémen, la Corée du Nord ou le Zimbabwe étaient déjà au plus bas d’un classement dressé chaque année par le département d’État et dévoilé par son patron John Kerry. En revanche, la Malaisie, qui avait dégringolé l’an passé en queue de peloton, est remontée d’un cran cette année, dans la catégorie 2 « sous surveillance », pour les « efforts significatifs » de Kuala Lumpur pour lutter contre la traite d’êtres humains.
Les pays relégués en catégorie 3 sont accusés de ne pas respecter les normes internationales et de ne pas faire d' »efforts importants » en la matière. La Russie figure dans cette dernière catégorie, au moins depuis 2013, ce qui avait provoqué la fureur de Moscou à l’époque. La Chine, en revanche, était remontée d’un cran en 2014, au rang 2 « sous surveillance » et y est toujours cette année. La plupart des pays occidentaux, ceux d’Europe, les États-Unis et l’Australie, mais aussi Israël, Taïwan, le Chili ou l’Arménie, sont en revanche dans la première catégorie, loués pour leur lutte contre la traite des êtres humains et le respect total des normes internationales.
D’après l’Organisation internationale du travail (OIT), la traite des êtres humains représente 150 milliards de dollars de bénéfices par an, dont 99 milliards pour l’industrie du sexe. Les États-Unis estiment que quelque 20 millions de personnes en sont les victimes.
Le Quotidien/AFP