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Élections allemandes : Merkel s’inquiète d’une possible ingérence de la Russie


Angela Merkel affiche sa méfiance envers les Russes. (illustration AFP)

La chancelière allemande Angela Merkel a jugé mardi que la Russie, via des cyberattaques ou des actions de désinformation, pourrait tenter d’influencer les législatives de 2017 dans son pays, comme elle l’a fait dans le passé.

« Nous savons déjà qu’aujourd’hui nous devons faire face à des informations provenant de Russie, mais aussi à des attaques en ligne dont l’origine est russe, ou aussi à la diffusion de fausses informations », a-t-elle affirmé, interrogée lors d’une conférence de presse commune avec son homologue norvégienne Erna Solberg à Berlin. Y répondre « est une tâche au quotidien et c’est pourquoi cela pourrait aussi jouer un rôle pendant la campagne électorale » en vue des législatives prévues en Allemagne à l’automne 2017.

Angela Merkel était interrogée sur la possibilité de voir se produire en Allemagne des piratages informatiques similaires à ceux ayant visé le parti démocrate américain et sa candidate Hillary Clinton. Des responsables aux États-Unis ont jugé probable que la Russie soit à l’origine de ces attaques. Les renseignements allemands ont accusés pour leur part cette année les services secrets russes de mener des campagnes internationales de cyberattaques à des fins d’espionnage et de sabotage. Ainsi, la chambre basse du parlement et des partis politiques ont notamment été visés.

Par ailleurs, sur le front de la désinformation, l’Allemagne a accusé en début d’année la Russie « d’instrumentaliser politiquement » le prétendu viol d’une adolescente germano-russe par des migrants. Bien que la police eût établi que la jeune fille avait inventé son agression, Moscou a affirmé que Berlin « dissimulait » des informations sur le sujet. L’affaire, largement relayée par des médias officiels russes, avait mobilisé une partie de la communauté russophone d’Allemagne et l’extrême droite pour dénoncer la politique d’accueil aux migrants menée en 2015 par Angela Merkel.

L’Allemagne compte quelque 3,2 millions ressortissants des ex-républiques soviétiques qui bien souvent disposent de la nationalité allemande.

Le Quotidien/AFP