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Egypte : six blessés dans l’explosion de deux voitures piégées au Sinaï


Deux voitures piégées conduites par des kamikazes ont explosé samedi, faisant six blessés quand la police a tiré sur les véhicules qui s’approchaient d’un commissariat dans la péninsule du Sinaï, dans l’est de l’Egypte, selon des responsables.

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Cet attentat survient quelques semaines après une attaque ayant tué 30 soldats dans le Nord-Sinaï le 29 janvier. (Photo : AFP)

Les faits ont eu lieu dans la localité de Cheikh Zoueid, dans le Nord-Sinaï, où les forces de sécurité luttent contre des groupes islamistes armés. Cet attentat survient quelques semaines après une attaque ayant tué 30 soldats dans le Nord-Sinaï le 29 janvier.

« Les deux voitures étaient conduites par des kamikazes qui cherchaient à faire sauter la station de police de Cheikh Zoueid », a indiqué un responsable de la sécurité. « Les forces de sécurité ont tiré sur les voitures qui s’approchaient de la station de police. Les véhicules ont explosé, tuant les deux kamikazes ».

Deux autres voitures ont en revanche pris la fuite, a-t-il ajouté, précisant que les forces de sécurité avaient lancé des recherches pour les retrouver. Parmi les blessés figurent un officier de police, un policier et quatre civils, ont indiqué des responsables et des secouristes.

La vaste campagne lancée il y a plus d’un an pour enrayer l’insurrection jihadiste dans le Sinaï n’a pas réussi à stopper les attentats spectaculaires contre les forces de l’ordre, régulièrement visées depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

Les groupes jihadistes disent agir en représailles à la répression qui a fait notamment 1 400 morts parmi les partisans de Mohamed Morsi. Le 29 janvier, au moins 30 personnes, en majorité des militaires, ont péri dans des attentats coordonnés dans le nord du Sinaï, revendiqués par Ansar Beït al-Maqdess, la branche égyptienne du groupe jihadiste extrémiste Etat islamique (EI).

Le 24 octobre, une attaque spectaculaire sur un campement militaire revendiquée par Ansar Beït al-Maqdess avait tué 30 soldats. Les autorités avaient alors décrété l’état d’urgence sur un périmètre du nord du Sinaï allant d’Al-Arich à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza.

L’armée s’est également lancée dans la construction d’une zone tampon le long de la frontière avec l’enclave palestinienne, pour éviter l’infiltration d’armes et de jihadistes. Des centaines de familles ont dû être déplacées.

AFP