L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par une révolte populaire en 2011, a été condamné samedi à trois années de prison, tout comme ses deux fils, pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics.
L’ancien raïs était rejugé par un tribunal du Caire, la Cour de cassation ayant ordonné un nouveau procès après avoir annulé un jugement en première instance qui l’avait déjà condamné à trois années d’emprisonnement.
M. Moubarak est apparu, aux côtés de ses fils Alaa et Gamal, dans l’habituelle cage renfermant le banc des accusés, tous les trois portant un costume civil, contrairement à de précédentes audiences où ils étaient vêtus des uniformes de détenus.
En effet, l’ancien président est théoriquement libre, comme Alaa et Gamal depuis janvier, parce que leur détention préventive avait atteint la durée maximale. Mais Hosni Moubarak est maintenu sous haute surveillance dans un hôpital militaire du Caire où il était auparavant détenu, en raison de sa santé déficiente officiellement, à 87 ans.
Il n’était pas clair samedi à l’issue de l’audience si les trois hommes seraient de nouveau arrêtés, et si cette nouvelle condamnation, susceptible d’appel, était ou non couverte par leur détention préventive.
Le juge du tribunal du Caire a ainsi confirmé samedi pour M. Moubarak le jugement de première instance en mai 2014 mais il l’a allégé pour Alaa et Gamal, qui avaient écopé de quatre années de prison avant que la Cour de cassation n’annule ces jugements en janvier dernier.
AFP