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Égalité hommes/femmes : l’UE va légiférer sur la transparence des salaires


Une manifestation pour l'égalité salariale devant l'UE à Bruxelles, le 25 février. (archives AFP)

La Commission européenne va présenter d’ici à la fin de l’année une législation sur la transparence des salaires, avec pour objectif de lutter contre les inégalités entre hommes et femmes, qui gagnent en moyenne 16% de moins, a-t-elle annoncé jeudi.

« Nous allons présenter des mesures contraignantes d’ici la fin de l’année, après consultation des partenaires sociaux », a déclaré la commissaire européenne chargée de l’Égalité Helena Dalli, en dévoilant la stratégie de l’exécutif européen pour l’égalité des genres pour les cinq prochaines années. « Nous devons d’abord avoir ces mesures sur la transparence des salaires pour pouvoir ensuite nous attaquer aux inégalités de salaires et de retraites », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.

Les femmes touchent en moyenne une retraite inférieure de 30% à celle des hommes, a rappelé la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova. Soulignant aussi que les femmes représentaient moins de 8% des PDG, les deux commissaires ont appelé les 27 à adopter une directive de 2012 fixant des quotas de femmes à la tête des entreprises, qui avait été bloquée par une partie des pays. Vera Jourova a souligné que certains États membres n’avaient au contraire « pas attendu l’Europe pour introduire des quotas et en voyaient les résultats ». « Nous ne devrions pas abandonner », et continuer les discussions pour essayer de convaincre les pays encore réticents, a-t-elle dit.

En outre, alors qu’une femme sur trois en Europe a été victime de violences physiques ou sexuelles, les commissaires européennes ont aussi appelé à la ratification de la convention du Conseil de l’Europe signée en 2011 à Istanbul. La Bulgarie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie et la République tchèque n’ont pas ratifié cette convention internationale qui fixe des normes juridiquement contraignantes pour renforcer la prévention et la lutte contre les différents types de violences faites aux femmes.

Si l’adhésion de l’UE à cette convention restait bloquée, la Commission prévoit de « proposer des mesures en 2021 (…) afin de réaliser les mêmes objectifs » que ceux de la convention, pour combattre notamment le harcèlement et les agressions sexuelles ainsi que les mutilations génitales.

LQ/AFP