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Ebola : Un cas diagnostiqué en Grande-Bretagne


Le virus de l’Ebola a fait son retour en Europe lundi et plus précisément au Royaume-Uni où une infirmière, tout juste revenue de Sierra Leone, a été diagnostiquée positive et placée en isolement dans un hôpital de Glasgow.

Britain Ebola

Une chambre équipée pour recevoir les malades atteints d’Ebola. (Photo : AP)

Le gouvernement de la région semi-autonome d’Ecosse a indiqué que l’infirmière était revenue en Ecosse tard dimanche soir de Sierra Leone via Casablanca (Maroc) et l’aéroport d’Heathrow à Londres par un vol de la British Airways.

Arrivée vers 23h30 (minuit 30 en France) elle a été admise à l’hôpital lundi matin après s’être sentie mal et a été placée en isolement à 7h50 du matin. Le fait que le virus ait été diagnostiqué «à un stade très précoce de la maladie» signifie que le risque qu’une autre personne ait été contaminée est «considéré comme extrêmement faible», a souligné le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon au cours d’une conférence de presse. Selon Alisdair MacConachie, responsable du NHS (Système de santé publique) de la région de Glasgow, la patiente ne montre pour l’instant «pas de signes cliniques inquiétants».

Les autorités estiment que la patiente n’a été en contact qu’avec une seule personne depuis son retour à Glasgow. Par précaution, elles cherchent tout de même à entrer en contact avec tous les passagers qui se trouvaient dans les avions qu’elle a pris. L’infirmière sera transférée «dès que possible» à Londres dans une unité spécialisée du Royal Free Hospital, a ajouté le gouvernement écossais. C’est dans cet hôpital qu’avait déjà été soigné cet automne l’infirmier bénévole britannique William Pooley qui avait également été contaminé par le virus Ebola en Sierra Leone.

> Réunion de crise

Dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés – Sierra Leone, Liberia et Guinée -, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait 7 842 morts sur un total de 20.081 cas enregistrés, selon le bilan actualisé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié lundi. Plusieurs cas de malades ayant contracté le virus en Afrique ont été signalés en Europe et aux Etats-Unis. Le premier a été un missionnaire espagnol de retour de Sierra Leone qui est mort le 12 août à Madrid. Une aide soignante espagnole qui avait traité deux missionnaires morts de la fièvre Ebola dans un hôpital madrilène était ensuite devenue la première personne contaminée connue hors d’Afrique. Dernièrement, un soldat nigérian de l’ONU a été transporté début décembre aux Pays-Bas pour y être soigné. Une fois guéri, il a pu rentrer dans son pays. Aucun cas au Royaume-Uni même n’avait pour l’instant été diagnostiqué.

« L’Ecosse s’est préparée à cette éventualité depuis que l’épidémie a éclaté en Afrique de l’Ouest et je suis confiant dans le fait que nous sommes bien préparés », a souligné Nicola Sturgeon qui s’est entretenu avec le Premier ministre britannique David Cameron. Ce dernier a fait savoir par le biais d’un porte-parole que les gouvernements écossais et britannique allaient «s’assurer que tout est fait pour soutenir le patient et protéger la santé du public, même si le risque pour la population reste faible». Le ministre britannique de la Santé, Jeremy Hunt, devait présider une réunion de crise lundi soir. La Grande-Bretagne se veut en pointe dans la lutte contre l’épidémie en ciblant ses efforts sur la Sierra Leone, ancienne colonie britannique. En octobre, elle a envoyé 750 militaires, un navire médicalisé et trois hélicoptères dans ce pays où elle a construit des centres médicaux. De nombreux bénévoles se sont joints à l’effort. «Nos premières pensées vont au patient, à sa famille et à ses amis. Je lui souhaite un prompt rétablissement», a souligné Nicola Sturgeon.

AFP