Le nombre de décès de la maladie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo a dépassé la barre de 1 500 décès en dix mois et une équipe de la riposte contre Ebola a été attaquée, a-t-on appris lundi des autorités sanitaires congolaises et policières.
« Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2 239, dont 2 145 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1 506 décès (1 412 confirmés et 94 probables) et 621 personnes guéries », selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté de dimanche. « 276 cas suspects sont en cours d’investigation », indiquent les autorités alors que « 13 nouveaux cas sont confirmés » et « 140 915 personnes sont vaccinées ».
Des jeunes d’un quartier de Beni, opposés à l’enterrement sécurisé d’un chauffeur de taxi-moto et de sa mère, ont brûlé tôt ce matin (lundi) un véhicule d’une équipe de la riposte contre Ebola, a déclaré le chef de la police de Beni, ajoutant qu’un membre de cette équipe a été blessé dans cette attaque et a été admis à l’hôpital général de Béni.
Le premier décès en dehors des limites des provinces congolaises du Nord-Kivu et de l’Ituri est celui d’un enfant de 5 ans décédé le 12 juin en Ouganda voisin et de son frère le lendemain.
Riposte entravée par les conflits
La RDC et l’Ouganda ont engagé des discussions sur la finalisation d’un protocole d’accord « qui définira les procédures de collaboration sanitaire approfondie entre les deux pays », selon les autorités congolaises. L’épidémie déclarée le 1er aout sur le sol congolais est la dixième en RDC depuis 1976, et la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie après les quelque 11 000 morts enregistrés en Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014.
La lutte contre cette épidémie déclarée dans une zone des conflits est rendue davantage difficile à cause des résistances communautaires face aux activités de ripostes organisées par les autorités et leurs partenaires. Les Nations unies ont nommé le 23 mai un coordonnateur de l’intervention d’urgence contre l’épidémie d’Ebola en RDC, pour entreprendre de nouveaux efforts dans la riposte.
LQ/AFP