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Donald Trump reçoit Shinzo Abe, premier test de politique étrangère


Le Premier ministre japonais sera le premier dirigeant étranger à rencontrer Donald Trump. (photo AFP)

Donald Trump reçoit jeudi dans son QG de Manhattan le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe, premier test de politique étrangère pour le futur président américain qui poursuit les consultations pour former son gouvernement.

Shinzo Abe sera le premier dirigeant étranger à être reçu à la Trump Tower par le président élu, qui a inquiété de nombreux alliés traditionnels des États-Unis avec ses positions inhabituelles sur la politique étrangère qu’il entendait mener. En tant que candidat républicain, il avait ainsi dit envisager le retrait des soldats américains du sud de la péninsule coréenne et de l’archipel nippon à défaut d’une hausse significative de la contribution financière des deux pays.

Dans ce contexte, le Premier ministre Abe, attendu à 17 heures locales (22h GMT), aura à cœur de vérifier s’il peut continuer à compter sur son allié américain. « C’est un honneur pour moi de rencontrer le président élu Trump avant les autres dirigeants du monde », a-t-il déclaré avant de s’envoler pour New York. « L’alliance entre le Japon et les États-Unis est la pierre angulaire de la diplomatie et de la sécurité du Japon », une alliance qui « ne peut fonctionner que dans la confiance ».

Les tractations se poursuivent

Cette visite intervient alors que les tractations continuent pour désigner le secrétaire d’État qui succédera à John Kerry à la tête de la diplomatie de la première puissance mondiale. Parmi les noms qui circulent figure l’ex-maire de New York Rudy Giuliani, sans expérience en matière de politique étrangère, mais soutien de la première heure du magnat de l’immobilier. La gouverneure de l’État de Caroline du Sud, Nikki Haley, fille d’immigrants indiens, est aussi parmi les prétendantes à ce poste, et était attendue ce jeudi à la Trump Tower.

La porte-parole du milliardaire, Kellyanne Conway, a souligné jeudi sur la chaîne MSNBC qu’elle était une « gouverneure remarquable » et pourrait prétendre « à beaucoup de postes » au sein de la nouvelle administration – même si elle avait soutenu Donald Trump « sur le tard ». Ce dernier devait aussi prendre conseil jeudi auprès de l’ex-secrétaire d’État Henry Kissinger, âgé de 93 ans, toujours dans son QG. Dans une interview à la revue The Atlantic, l’influent stratège républicain a estimé que le milliardaire anti-establishment pourrait « favoriser une cohérence entre notre politique étrangère et notre situation intérieure », en comblant « le fossé entre la perception du public et des élites sur le rôle de la politique étrangère des États-Unis ».

Le Quotidien/AFP