Fort de son investiture par le Parti républicain et d’une soirée sans accrocs après un début de convention chaotique, le magnat de l’immobilier Donald Trump espère mercredi souder son camp avant d’affronter Hillary Clinton en novembre.
Avant le grand show final de jeudi – discours en prime-time, lâcher de 125.000 ballons dans l’enceinte de Cleveland où sont rassemblés quelque 2.500 délégués -, l’homme d’affaires new-yorkais veut consolider son empire sur un parti que sa candidature a profondément divisé.
« Ensemble, nous avons obtenu des résultats historiques, avec le plus grand nombre de voix jamais obtenues dans l’histoire du Parti républicain », a-t-il lancé mardi soir dans un court message vidéo. « Nous devons aller jusqu’au bout ».
Son ancien rival Ted Cruz, le sénateur ultraconservateur du Texas, montera à la tribune. Le discours du champion de la droite religieuse sera scruté avec attention, pour voir jusqu’où il est prêt à aller pour aider le milliardaire à l’emporter.
Il devrait, comme nombre d’autres avant lui, user et abuser du seul véritable ciment d’un camp conservateur fragmenté: le rejet de la candidate démocrate, Hillary Clinton.
« Enfermez-la! », ont lancé mardi les délégués surchauffés lors d’un discours au vitriol de Chris Christie, gouverneur du New Jersey et ancien procureur fédéral, en forme de réquisitoire contre l’ancienne chef de la diplomatie de Barack Obama.
Enumérant les échecs supposés de la diplomatie américaine en Libye, Syrie, Iran, Nigeria, Russie et Chine, Chris Christie a demandé: « Est-elle coupable ou non coupable? »
– Coupable! », a répondu la salle.
« Il va écraser Hillary »
Pour Jeff Anderson, délégué de Californie, il y a une période délicate « car il a battu 16 candidat », mais « à la fin toute le monde va se rassembler autour de Trump ».
« Je pense qu’il va écraser Hillary. L’Amérique est vraiment prête pour lui », prédit-il.
« Il y a une véritable unité », surenchérit Debbie Cook, déléguée de l’Oklahoma.
Donald Trump a reçu l’aide précieuse de ses enfants, en particulier son fils Donald Jr, qui a prononcé un plaidoyer éloquent en faveur de son père mêlant questions politiques – immigration, éducation, économie – et anecdotes personnelles.
Par touches successives, ce père de cinq enfants, âgé de 38 ans, a esquissé le portrait d’un homme attentif aux autres, « qui dit ce qu’il pense, qui n’a pas besoin de se s’en remettre à des spécialistes des statistiques pour former son opinion ».
« Quand les gens lui disent que c’est infaisable, c’est la garantie qu’il y arrivera », a-t-il encore affirmé, présentant la détermination inébranlable de son père comme un atout précieux pour la Maison Blanche.
« Les Américains sont prêts pour un changement sans équivoque à Washington et le personne qui apportera ce changement est Donald Trump », a déclaré à l’AFP Corey Lewandowski, ancien directeur de campagne du milliardaire.
Hillary Clinton tentera de reprendre la main dès la fin de la semaine avec l’annonce attendue de son colistier.
Time Kaine, ancien gouverneur de Virginie, est donné favori mais l’incertitude demeure. Ce proche de Barack Obama, qui parle couramment espagnol, dispose d’une solide expérience en affaires étrangères.
A partir du lundi 25 juillet, l’épouse de Bill Clinton accaparera à on tour toute l’attention médiatique avec la convention démocrate à Philadelphie (est).
Le Quotidien / AFP