Deux avocats de la Maison Blanche appelés à témoigner dans l’enquête en vue de destituer Donald Trump ne se sont pas rendus au Congrès américain lundi matin, ignorant les convocations des démocrates.
Ces derniers veulent entendre John Eisenberg, spécialiste des questions de sécurité intérieure, car il a écouté l’appel entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, au cœur de toute l’affaire ukrainienne, selon des médias. John Eisenberg ne s’est pas présenté à 9h, pas plus que Robert Blair, haut conseiller du chef de cabinet de la Maison Blanche.
Deux autres témoins attendus en début d’après-midi devraient aussi ignorer les convocations des démocrates, selon des médias américains : Michael Ellis, un autre avocat de la Maison Blanche, ainsi que Brian McCormack, employé des services de la Maison Blanche en charge du budget mais surtout ex-chef de cabinet du ministre de l’Énergie, Rick Perry, également soupçonné par les démocrates d’être mêlé à l’affaire ukrainienne.
L’enquête a démarré après les révélations d’un lanceur d’alerte sur l’appel en juillet entre Trump et Zelensky, au cours duquel le président américain a demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden. Convaincus de tenir la preuve d’un « abus de pouvoir » du président, les démocrates ont engagé, le 24 septembre, une enquête pour « impeachment » (mise en accusation) à la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires.
Le nom du présumé lanceur d’alerte divulgué
Qualifiant cette procédure de « mascarade », la Maison Blanche refuse de coopérer avec l’enquête. Donald Trump a de nouveau affirmé lundi que sa conversation avec Zelensky était irréprochable. « Il n’y a aucune raison d’appeler des témoins pour analyser mes mots et leur sens », a-t-il tweeté, ajoutant que la conduite des démocrates était « honteuse ». L’homme d’affaires a également demandé que le lanceur d’alerte soit appelé à témoigner au Congrès. Il réclame depuis des jours que son identité soit révélée.
Membre des services de renseignement, un temps affecté à la Maison Blanche, le lanceur d’alerte est prêt à répondre à des questions écrites de la part des républicains, a indiqué son avocat. Depuis quelques jours, plusieurs médias conservateurs font circuler un nom en dépit des règles de protection des lanceurs d’alerte, et des élus républicains ont donné de l’écho à leurs articles en les retweetant.
LQ/AFP