Les autorités de l’Azerbaïdjan ont refusé mercredi l’entrée dans le pays à deux militants de l’ONG Amnesty International, qui a dénoncé une « nouvelle attaque » envers les défenseurs des droits de l’Homme dans l’ex-république soviétique du Caucase.
Les deux employés de nationalité géorgienne se sont vus refuser l’entrée en Azerbaïdjan par la douane à leur arrivée à l’aéroport de Bakou, selon un communiqué de l’organisation basée à Londres. « L’expulsion de nos employés s’ajoute à une triste litanie d’attaques envers les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme, arrêtés et emprisonnés simplement pour avoir fait leur travail », ajoute le communiqué. « Il n’y a aucun laissez-aller dans la campagne répressive des autorités destinée à étouffer toute critique et toute dissidence » dans le pays, poursuit l’ONG.
Les ONG de défense des droits de l’Homme accusent les autorités azerbaïdjanaises d’avoir accru la répression contre l’opposition, les journalistes et la société civile depuis la réélection du président Ilham Aliev pour un troisième mandat en 2013.
Le Conseil de l’Europe a annoncé mercredi qu’il retirait ses représentants d’un groupe de travail conjoint sur les droits de l’Homme en Azerbaïdjan, dénonçant une « situation générale qui se détériore dramatiquement ».
En septembre, les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe avaient déjà refusé de suivre les élections législatives dans le pays, citant des restrictions excessives mises en place par les autorités pour ses employés. Ilham Aliev, 53 ans, dément toute accusation de non respect des droits de l’Homme, et son gouvernement dénonce ces critiques comme une campagne de diffamation envers le pays.
AFP