La Russie a commencé jeudi à fournir du gaz aux territoires de l’est de l’Ukraine contrôlés par les séparatistes qui avaient indiqué ne plus être approvisionnés par la compagnie ukrainienne, a annoncé le patron du groupe russe Gazprom.
Dmitri Medvedev a demandé au ministère russe de l’Energie et à Gazprom de préparer des propositions en vue de livraisons. (Photos : AFP)
« Depuis 16h00 (13h00 GMT) le 19 février, Gazprom livre du gaz à l’Ukraine, y compris par les stations de Prokhorovka et Platovo pour un volume de 12 millions de m3 par jour », a déclaré Alexeï Miller, cité par les agences russes. Il s’agit de deux points d’entrée pour le gaz russe en Ukraine, l’un au niveau de la région de Donetsk et l’autre de la région de Lougansk. Il a indiqué que ces livraisons se faisaient « en vertu du contrat en vigueur » entre Gazprom et l’opérateur ukrainien Naftogaz, sans plus de précision.
Peu avant, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait indiqué que la Russie pourrait fournir du gaz en tant qu' »aide humanitaire » aux territoires rebelles. Il avait demandé au ministère russe de l’Energie et à Gazprom de préparer des propositions en vue de livraisons « pour répondre aux besoins de ces régions, dans le cas bien sûr où des mesures urgentes ne sont pas prises en vue de livraisons par le schéma habituel ». « Dans tous les cas, les gens ne doivent pas avoir froid », avait-il ajouté.
Les séparatistes avaient de leur côté dénoncé l’interruption brutale des livraisons de gaz à leurs territoires, que Naftogaz avait confirmée, l’expliquant par les dégâts causés par les combats. « Le rétablissement des livraisons est impossible à cause des combats qui se poursuivent » et qui empêchent les techniciens d’effectuer les réparations nécessaires sans risquer leur vie, avait indiqué la société dans un communiqué.
En raison du conflit qui oppose les deux sociétés, la Russie ne fournit plus de gaz à l’Ukraine qu’à condition du versement à l’avance par Kiev des volumes demandés. Naftogaz n’était pas joignable.
AFP