Les demandes d’asile ont augmenté dans l’Union européenne en 2019 pour la première fois depuis le pic de 2015, selon des données publiées mercredi par le bureau européen d’appui pour l’asile (EASO).
« Plus de 714 000 demandes ont été déposées en 2019 » dans les 28 pays de l’UE, la Norvège et la Suisse, « en hausse de 13% par rapport à 2018 », indique EASO dans un rapport, soulignant que « c’est la première fois depuis 2015 qu’il y a plus de demandes que l’année précédente ». A l’époque, le nombre de demandes de protection internationale avait atteint un record de près de 1,4 million, selon EASO.
Les trois principaux pays d’origine des demandeurs d’asile sont la Syrie (quelque 72 000 demandes, un niveau similaire à 2018), l’Afghanistan (près de 60 000, en hausse de 30%) et le Venezuela (45 000, soit le double de 2018). « La hausse peut être attribuée principalement à une nette augmentation des demandes introduites par des ressortissants de plusieurs pays latino-américains dispensés de visas » pour voyager dans l’espace Schengen, précise EASO. Et « dans une moindre mesure à une hausse des demandes d’Afghans et de ressortissants d’autres pays ».
Ces demandes de protection internationale n’aboutissent à des décisions positives que dans 33% des cas, un chiffre stable. Les Syriens (85%), Yéménites (82%), Érythréens (81%) en sont les principaux bénéficiaires, tandis que le taux de réponses positives est en général très bas pour les ressortissants de pays exemptés de visas (1% pour les Macédoniens, 5% pour les Vénézuéliens, 6% pour les Albanais).
Environ une demande sur dix a été introduite par une personne ayant déjà vu sa requête refusée.
LQ/AFP