De nombreux comptes Twitter certifiés, dont ceux d’Amnesty International, du ministère français de l’Économie ou de la BBC Amérique du Nord, ont été piratés mercredi matin par un message évoquant le référendum constitutionnel du 16 avril en Turquie et débutant par une croix nazie.
« #Allemagne nazie #Pays-Bas nazis. Voici une petite claque ottomane pour vous. #Rendez-vous le 16 avril. Vous voulez savoir ce que j’ai écrit ? Apprenez le turc », indiquait vers 7h GMT le message en turc figurant notamment sur les comptes Twitter d’Amnesty International et du ministère français de l’Économie et des Finances. Le message est suivi d’une vidéo montrant des extraits de discours du président turc Recep Tayyip Erdogan.
D’Alain Juppé à Boris Becker
Le ministère français de l’Économie a confirmé que son compte Twitter avait bien été piraté. « Le problème a été résolu », a-t-on précisé, sans plus de détails. De son côté, BBC News North America a publié un message sur son compte indiquant en « avoir temporairement perdu le contrôle ». Plusieurs sites internet montraient également des captures d’écran montrant les comptes de l’ancien Premier ministre français Alain Juppé, de l’ancien champion de tennis Boris Becker ou encore du club de football allemand du Borussia Dortmund piratés.
Cette attaque intervient alors qu’Ankara est en plein bras de fer avec plusieurs pays, l’Allemagne et les Pays-Bas en tête, après l’interdiction faite à plusieurs ministres de faire campagne auprès de la diaspora turque pour le oui au référendum du 16 avril sur l’augmentation des pouvoirs du président. Elle intervient également le jour des élections législatives aux Pays-Bas, considérées comme un baromètre du populisme en Europe.
Twitter « conscient d’un problème »
Le réseau social a dit être « conscient d’un problème » ayant affecté mercredi matin de nombreux comptes via l’application Twitter Counter. « Nous avons rapidement localisé la source qui était limitée à une application tierce », a dit par courriel un porte-parole de Twitter, précisant que les autorisations accordées à cette application avaient été « immédiatement retirées ».
Le Quotidien/AFP