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Daech défait d’ici à « quelques semaines » dans l’est de la Syrie


Le drapeau de Daesh à l'envers brandit par des forces antiterroristes irakiennes dans la vieille ville de Mossoul, 2 juillet 2017 (photo AFP)

Le groupe État islamique (EI) sera défait militairement dans l’est de la Syrie d’ici à « quelques semaines », probablement la « fin de l’été », a estimé jeudi le général français Frédéric Parisot.

« Il reste encore deux poches et d’ici quelques semaines, je pense qu’on peut dire assez sereinement que Daech (acronyme arabe de l’EI) ne contrôlera plus aucun territoire dans notre zone d’opérations », a déclaré le haut gradé depuis Bagdad, où il représente la France auprès du commandement de la coalition internationale anti-EI sous direction américaine.

« La meilleure estimation c’est probablement la fin de l’été pour la fin des combats dans la moyenne vallée de l’Euphrate », a-t-il ajouté lors du point de presse hebdomadaire du ministère des Armées à Paris. Le groupe jihadiste a été chassé de l’essentiel des vastes territoires qu’il avait conquis en 2014 en Irak et en Syrie.

Il ne conserve plus que quelques poches désertiques dans le centre de la Syrie, notamment dans la province de Homs, et dans l’est du pays, le long de la frontière avec l’Irak. Les jihadistes conservent aussi une présence dans le Sud-Ouest, où ils sont la cible de raids du régime syrien et son allié russe.

Le dernier combat de Daech

Des cellules sont également actives dans la province d’Idleb (nord-ouest syrien) et dans le désert en Irak, à la frontière avec la Syrie.

« Le dernier combat de Daech sera réellement entre Abou Kamal et Mayadin (province de Deir Ezzor) dans les semaines à venir », a poursuivi le général Parisot. « On voit des transferts de combattants (de l’EI) vers (cette) poche du Sud mais là, ils sont un peu coincés, les Irakiens faisant un effort pour rendre hermétique leur frontière », a-t-il relevé. Le régime syrien et son allié russe mettent aussi la pression dans ce secteur.

Le soutien des Forces démocratiques syriennes

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance kurdo-arabe soutenue par la coalition internationale, ont lancé début mai la dernière phase de leur offensive pour mettre fin à la présence de l’EI dans l’est de la Syrie.

Le président français Emmanuel Macron avait initialement prédit la fin des opérations de la coalition en février mais ce calendrier a été contrarié par une offensive turque qui a conduit à un redéploiement des forces kurdes vers le Nord.

« Nous n’avons pas de troupes au sol, ce sont les FDS qui sont au sol. Donc, on fait à leur rythme », a concédé Frédéric Parisot. Dans le sud de la Syrie, un groupuscule affilié à l’EI s’est toutefois emparé de la localité de Heet, dans la province de Deraa, non loin de la frontière avec la Jordanie, au terme de combats meurtriers, a annoncé jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme  (OSDH).

Le Quotidien / AFP