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Covid-19: Moderna va construire une usine de production de vaccins en Afrique


Moderna prévoit d'investir 500 millions de dollars dans son usine africaine (Photo AFP)

La société américaine de biotechnologie Moderna, qui commercialise un vaccin anti-Covid, a annoncé jeudi la construction prochaine en Afrique d’une usine de vaccins à ARN messager avec l’objectif de fabriquer jusqu’à 500 millions de doses par an.

L’entreprise n’a pas précisé dans quel pays serait implantée cette unité de production. « Nous souhaitons produire sur ce site notre vaccin contre le Covid-19 ainsi que d’autres vaccins à ARN messager », a indiqué dans un communiqué Stéphane Bancel, le patron français de Moderna.

La technologie innovante de l’ARN messager, qui consiste à déclencher une réponse immunitaire chez un patient sans avoir besoin de l’infecter avec la totalité du virus, est utilisée par Moderna et Pfizer-BioNTech pour leurs vaccins anti-Covid.

Moderna prévoit d’investir 500 millions de dollars dans son usine africaine, la première sur le continent, où elle compte également fabriquer des médicaments et disposer d’un système d’emballage des produits. « Cela peut aider, mais il y a une question de distribution avec toute une infrastructure qui n’est pas en place », a réagi auprès de l’AFP Jean-Jacques Le Fur, analyste chez Bryan, Garnier & Co.

L’annonce intervient au moment où les groupes pharmaceutiques font face à une pression croissante pour lever leurs brevets sur leurs vaccins contre le Covid afin de faciliter une production à grande échelle dans des régions ayant reçu moins de doses. Selon le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, la moitié des pays du continent ont entièrement vacciné moins de 2% de leur population.

En juillet, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé qu’ils s’associaient au groupe sud-africain Biovac pour réaliser à partir de 2022 la mise en flacon de leur sérum au Cap, en Afrique du Sud. Dans ce cas, la fabrication de l’ARN messager, l’étape la plus délicate et cruciale, continuera toutefois d’être opérée en Europe.

LQ/AFP