Les transports publics à Shanghai ont partiellement repris dimanche, signe d’une réouverture progressive après près de deux mois de confinement de la plus grande ville de Chine pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
La capitale économique connaît depuis avril une forme dure de confinement, avec l’interdiction de sortir de chez soi dans une grande partie de la ville et l’isolement des cas positifs.
Quatre des 20 lignes de métro de la ville ont redémarré dimanche, tout comme certains transports routiers, formant ainsi un « réseau de base couvrant toutes les zones urbaines centrales », selon les autorités.
Les personnes qui prendront les transports publics devront présenter un test Covid négatif de moins de 48 heures et avoir une « température normale », ont-elles ajouté.
Contrairement à d’autres grandes économies, la Chine mène une politique stricte de « zéro-Covid », consistant à isoler les foyers de contamination pour stopper la propagation du virus. Mais cette approche s’est montrée difficile à tenir face au variant Omicron, hautement transmissible.
Avec la baisse des cas à Shanghai, les autorités semblent assouplir graduellement les restrictions et certaines usines ont repris leurs activités.
À partir du 31 mai, Shanghai adoptera un système de classement entre zones à risque « faible », « moyen » ou « élevé », en fonction du nombre de cas qui y auront été recensés, a déclaré dimanche un responsable sanitaire de la ville, Zhao Dandan.
Les habitants des zones à « faible risque » seront autorisés à sortir de chez eux, et les zones à risque « moyen » ou « élevé » seront confinées pendant 14 jours.
Le district central de Jing’an était à nouveau sous cloche dimanche et ses habitants seront soumis à trois séries de tests, selon un communiqué officiel.
Les restrictions se poursuivent dans d’autres villes chinoises, notamment à Pékin qui a interdit les sorties au restaurant et obligé des millions de personnes à télétravailler.
Samedi, près de 5.000 personnes vivant dans le quartier résidentiel de Nanxinyuan à Pékin avaient été relogées dans des hôtels de quarantaine après la découverte de 26 nouvelles contaminations ces derniers jours, selon les médias d’État.
Les craintes portent désormais sur la manière dont Pékin va juguler l’épidémie, et si elle compte adopter une approche similaire à celle de Shanghai, où le confinement a privé de nombreuses personnes d’un accès adéquat aux soins médicaux et à la nourriture.