Les pédiatres sont favorables au retour des enfants à l’école à partir du 11 mai, en respectant des mesures-barrières adaptées selon les âges, car le Covid-19 les « épargne en grande partie », selon des communiqués de leurs instances.
« Nous soutenons le retour en collectivité des enfants dans le respect des mesures barrières dont l’application doit être adaptée aux différentes tranches d’âges », écrivent dans un communiqué commun l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) et le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP).
Selon ces associations professionnelles, « le port d’un masque dans les crèches, les écoles maternelles et primaires pour les enfants sans pathologie sous-jacente grave n’est ni nécessaire, ni souhaitable, ni raisonnable ». « En revanche, le port de masque pour les adolescents ainsi que pour les adultes en charge d’enfants peut être envisagé », jugent-elles.
« Les données pédiatriques disponibles sont rassurantes : depuis le début de l’épidémie en Europe, peu d’enfants ont été touchés et les formes sévères ont été exceptionnelles », poursuivent ces instances, selon lesquelles « ce virus et cette maladie épargnent en grande partie les enfants ». « Les facteurs de division du risque par rapport aux adultes sont de l’ordre de 1/10 000 pour les décès, de 1/1 000 pour les formes graves, 1/100 pour les hospitalisations », poursuivent-elles.
Les petits moins porteurs du virus que les adultes
En outre, « contrairement aux situations observées avec de nombreux virus respiratoires, les enfants sont moins souvent porteurs du Sars-Cov-2 que l’adulte ». « Les données disponibles sur la contagiosité des enfants entre eux et vers les adultes sont rassurantes, en particulier en ce qui concerne les jeunes enfants », concluent ces instances.
Le retour à l’école des enfants atteints de maladies chroniques doit lui aussi être « favorisé », estiment dans un communiqué distinct la Société française de pédiatrie (SFP) et d’autres sociétés de spécialités pédiatriques. « Différer ce retour apparaît sans avantage pour la prise en charge de leur maladie » et « la poursuite d’une scolarisation à domicile ne peut concerner que quelques cas particuliers, sur avis du médecin référent », selon elles.
Pour autant, ces enfants « doivent bénéficier de protections renforcées lors du retour en milieu scolaire », en appliquant « avec une vigilance particulière » les « mesures barrières et les mesures d’hygiène recommandées pour l’ensemble des enfants ».
AFP/LQ