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Coups de feu près de Munich : trois blessés, le suspect arrêté


D'après les forces de l'ordre, la motivation de l'individu n'est "ni politique ni religieuse". (photo AFP)

Trois personnes dont une policière ont été blessées mardi par des tirs dans une gare près de Munich (sud de l’Allemagne), selon la police qui, annonçant l’arrestation d’un suspect, a exclu tout mobile « politique ou religieux ».

Les coups de feu ont éclaté dans la matinée à la gare de banlieue d’Unterföhring, au nord de Munich, lors d’un contrôle de police, a indiqué lors d’une conférence de presse le porte-parole de la police de Munich, Marcus da Gloria Martins. Lors du contrôle, un homme, dont l’identité n’a pas été révélée, a tenté de pousser un ou plusieurs agents sous les roues d’un train qui entrait en gare. Une empoignade s’en est suivie, durant laquelle l’homme s’est emparé de l’arme d’une policière, en a fait usage la blessant « grièvement » à la tête.

La policière est entre la vie et la mort, a déclaré Marcus da Gloria Martins à la télévision allemande. Deux autres personnes ont été également touchées sérieusement mais le pronostic vital n’est pas engagé, selon Marcus da Gloria Martins.

Le suspect blessé

L’auteur du tir a aussi été blessé par balle mais ses jours ne sont pas en danger. « Il s’agit d’un homme agissant seul et pour des raisons personnelles, il n’y a pas de motivation politique ou religieuse », a-t-il ajouté. « La situation est sous contrôle », a indiqué la police de Munich sur Twitter.

Le transport ferroviaire a néanmoins été interrompu, et un dispositif policier très important a été déployé dans les minutes qui ont suivi les tirs.

Des précédents

La capitale bavaroise avait été endeuillée l’été dernier par un adolescent déséquilibré de 18 ans qui avait semé la terreur dans un restaurant McDonald’s et un centre commercial, tuant neuf personnes avant de se suicider alors que la police allait l’interpeller. Le jeune homme, qui souffrait de troubles psychiatriques, était fasciné par l’auteur du massacre commis cinq ans plus tôt jour pour jour par le Norvégien Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes.

Par ailleurs, en mars, un Kosovar de 36 ans, souffrant de schizophrénie paranoïde, avait blessé neuf personnes dans une attaque à la hache dans une gare de Düsseldorf (ouest). En mai 2016, un Allemand de 27 ans avait agressé quatre personnes à coups de couteau près de Munich, en tuant une, aux cris de « Allah akbar! ». Après interrogatoire, les autorités n’ont pas établi de motivation jihadiste et assuré qu’il s’agissait d’un « déséquilibré ».

Mais les autorités allemandes sont aussi sur le qui-vive en raison de la menace islamiste pesant sur l’Allemagne, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque jihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand. Outre l’attaque au camion-bélier sur le marché de Noël de la capitale, l’EI a revendiqué en 2016 un meurtre à Hambourg (nord), un attentat à la bombe à Ansbach (sud) qui avait fait 15 blessés et tué l’assaillant, ainsi qu’une attaque à la hache dans un train en Bavière (5 blessés) dont l’auteur a été abattu par la police.

Le Quotidien/AFP