L’opposition sud-coréenne va déposer samedi une nouvelle motion de censure pour tenter de destituer le président Yoon Suk Yeol.
L’opposition sud-coréenne a exhorté vendredi les députés du parti au pouvoir à se joindre à elle pour voter samedi au Parlement une deuxième motion de destitution contre le président Yoon Suk Yeol, faisant appel à leur responsabilité historique. L’impopulaire président conservateur avait sidéré la Corée du Sud le 3 décembre en instaurant soudainement la loi martiale, une première en plus de quatre décennies dans le pays, avant de faire marche-arrière à peine six heures plus tard sous la pression du Parlement et de milliers de manifestants. Une première motion de destitution avait échoué le 7 décembre. La plupart des députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon avaient quitté l’hémicycle avant le vote, empêchant le quorum d’être atteint.
Mais après une semaine de tractations en coulisses et alors que le filet se resserre autour du président, visé par une enquête pénale pour «rébellion» et interdit de quitter le pays, l’opposition semble en meilleure posture cette fois-ci, estiment les analystes. Le vote est prévu samedi à 16 h locales. La motion a besoin de 200 voix sur 300 pour être adoptée, et l’opposition, forte de 192 sièges, doit pour cela convaincre au moins huit des 108 députés du PPP de basculer dans son camp. Vendredi, Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate, principale force d’opposition, a exhorté les élus du PPP à se rallier à sa cause en invoquant leur responsabilité face à l’histoire.