Les nouvelles sanctions contre la Corée du Nord en réaction à son quatrième essai nucléaire ont été adoptées définitivement vendredi par le Congrès américain après un vote quasi unanime des élus de la Chambre des représentants.
Les élus ont voté à 408 voix contre deux en faveur du texte, qui rend obligatoires des sanctions existantes contre toute personne ou entreprise aidant le régime de Pyongyang, notamment dans l’acquisition de matériaux pour fabriquer des armes de destruction massive. Ceci après l’essai nucléaire effectué début janvier et un récent tir de fusée.
Ces sanctions incluent la saisie d’actifs, l’interdiction de visas et le refus de contrats publics américains. Les activités qui peuvent être sanctionnées incluent l’importation en Corée du Nord de biens, technologies, services ou activités de conseil sur les armes de destruction massive et les missiles; l’importation de produits de luxe; des violations des droits de l’homme; le blanchiment d’argent, le trafic de stupéfiants et de contrefaçons; la vente de métaux précieux, de graphite, acier, charbon ou autres matériaux servant à des programmes militaires ou de prolifération; toute activité de cyber-terrorisme ou « cyber-vandalisme ».
Pyongyang répond aux sanctions de Tokyo
Par ailleurs, en réaction aux sanctions imposées par Tokyo, Pyongyang a annoncé la suspension de son enquête sur des enlèvements de Japonais par le régime nord-coréen, une affaire qui empoisonne les relations entre les deux pays. Cette « importante enquête (…) va être complètement arrêtée », a déclaré vendredi le comité d’enquête dans un communiqué publié par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Ce comité, mis en place dans la foulée d’un accord bilatéral signé à Stockholm en mai 2014, va également être dissous, selon le communiqué qui annonce encore d’autres « contre-mesures fortes » à venir.