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Contrairement à Juncker, Tusk refuse de féliciter Poutine


Jean-Claude Juncker, ici avec Donald Tusk, a pour sa part envoyé une lettre de félicitations au dirigeant russe. (photo AFP)

Le président du conseil européen, Donald Tusk, a refusé mercredi d’adresser ses félicitations au président russe Vladimir Poutine pour sa réélection en réaction à l’empoisonnement d’un ancien agent russe en Grande-Bretagne. Il a en revanche apporté une « bonne nouvelle » à Theresa May.

« Après l’attaque de Salisbury, je ne suis pas d’humeur à féliciter Poutine pour sa réélection », a déclaré le Polonais au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.

La veille, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait pour sa part envoyé une lettre de félicitations au dirigeant russe.

Le président du Conseil européen a ensuite embrayé sur le sujet du Brexit, en annonçant qu’il demanderait aux 27 dirigeants de l’UE, réunis en sommet vendredi sans le Royaume-Uni, de donner un feu vert « de principe » à l’accord trouvé sur la période de transition. « Bonne nouvelle pour la Première ministre Theresa May », a lancé Donald Tusk. « Je viens tout juste de recommander à nos dirigeants d’accepter en principe l’accord sur la transition », a-t-il expliqué.

« Retarder toutes les conséquences négatives »

Lundi, Bruxelles et Londres avaient franchi un cap « décisif », selon le négociateur de l’UE Michel Barnier, en se mettant d’accord sur une « large partie » du traité de retrait du Royaume-Uni de l’UE, et en particulier sur les termes d’une transition s’étalant de la fin mars 2019, date effective du Brexit, à fin 2020. « En pratique, la phase de transition va nous permettre de retarder toutes les conséquences négatives de 21 mois supplémentaires », a souligné Donald Tusk. « C’est important, et pas le moindre pour notre population et nos entreprises, de gagner ce temps pour que tout le monde soit préparé au véritable impact du Brexit. »

Vendredi matin, lors de leur réunion à 27, les dirigeants européens vont adopter les lignes directrices qui guideront les négociateurs de l’UE dans les discussions sur le cadre de la future relation entre l’UE et le Royaume-Uni. Ces discussions visent à « minimiser l’effet du Brexit », a observé Donald Tusk.

Pendant la période de transition, le Royaume-Uni ne participera plus aux processus de décision de l’UE mais devra en respecter toutes les règles. Il conservera néanmoins les bénéfices du marché unique, de l’union douanière et des politiques européennes. Les deux parties ont aussi convenu que Londres pourrait commencer à négocier des accords commerciaux avec des pays tiers sans attendre la fin de la transition. Le Royaume-Uni a par ailleurs accepté d’octroyer aux ressortissants européens pendant la période de transition les mêmes droits et garanties qu’à ceux arrivés avant le jour du Brexit.

Le Quotidien/AFP