L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye ne fera pas appel de sa condamnation à 24 ans de prison dans le retentissant scandale de corruption qui a entraîné sa destitution en 2017, rapporte lundi l’agence sud-coréenne Yonhap.
Il y aura cependant un nouveau procès puisque le parquet sud-coréen, qui avait requis 30 ans de détention contre l’ancienne présidente, a fait appel de la condamnation de première instance prononcée le 6 avril. Park Geun-hye, 66 ans, avait été reconnue coupable de corruption, abus de pouvoir ou encore coercition. Elle avait boycotté son procès à partir d’octobre, en accusant le tribunal de partialité.
Lundi, elle a retiré l’appel qui avait été déposé en son nom par sa sœur, a rapporté Yonhap en citant des sources judiciaires. Première femme élue présidente en Corée du Sud, Park Geun-hye a été destituée et arrêtée en mars 2017 pour toute une série d’accusations qui ont mis en lumière les accointances troubles entre le pouvoir politique et les grands conglomérats familiaux. La chute de la présidente conservatrice, consécutive à des manifestations monstres dans tout le pays, a permis l’alternance et l’élection de Moon Jae-in (centre-gauche), qui a contribué au spectaculaire rapprochement en cours entre les deux Corées.
L’affaire à tiroirs avait permis de révéler l’influence énorme sur la présidente de sa confidente de l’ombre, Choi Soon-sil, une « amie de 40 ans » surnommée « Raspoutine » par les médias et qui n’occupait aucune fonction officielle. Les deux femmes étaient notamment accusées d’avoir contraint les grands groupes sud-coréens à leur verser en échange de faveurs politiques des sommes astronomiques.
Le Quotidien/AFP