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Colis explosifs adressés à ses adversaires : Trump tient les médias pour fautifs


Le FBI a lancé une enquête de grande envergure pour tenter de comprendre qui est derrière l'envoi de colis explosifs à Barack Obama, Hillary Clinton, d'autres députés démocrates, entre autres personnalités hostiles à Trump. (photo AFP)

Donald Trump a accusé jeudi matin les médias d’être « en grande partie » responsables de la « colère » dans la société américaine, alors que plusieurs colis explosifs ont été adressés ces derniers jours à des personnalités qui lui sont hostiles.

« Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd’hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j’appelle les Fake News », a tweeté le président américain. « C’est devenu si mauvais et hargneux que c’est au-delà de toute description », a-t-il ajouté.

Le FBI a lancé une enquête de grande envergure pour tenter de comprendre qui est derrière l’envoi de colis explosifs à l’ancien président Barack Obama, Hillary Clinton, d’autres députés démocrates, un homme d’affaires opposé à Donald Trump, ainsi qu’à la chaîne de télévision CNN, une des bêtes noires de l’actuel président.

Alors que les élections de mi-mandat sont dans moins de deux semaines, Trump avait d’abord réagi en appelant au rassemblement, mais est vite revenu à la politique, soulignant ainsi la « responsabilité » des médias dans la détérioration du climat actuel.

L’affaire avait commencé lundi avec un colis envoyé au domicile du milliardaire George Soros, démocrate notoire devenu une cible des nationalistes américains et européens, suivi mardi et mercredi de l’interception d’autres colis explosifs adressés respectivement à l’ex-secrétaire d’État démocrate Hillary Clinton, qui réside dans la banlieue de New York, et à l’ex-président démocrate Barack Obama, qui habite à Washington.

De Niro, dernière cible en date

Peu après, la chaîne d’information CNN, souvent dénoncée par Donald Trump qui l’accuse de critiquer systématiquement sa présidence, évacuait ses bureaux new-yorkais après la découverte d’un colis suspect adressé à John Brennan, ex-directeur de la CIA et maintenant commentateur sur CNN. L’élue au Congrès Debbie Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du parti démocrate, a également été visée, ainsi que deux autres personnalités démocrates, noires, l’ex-ministre de la Justice d’Obama, Eric Holder et la députée californienne Maxine Waters – qui a reçu deux colis

. « A ce point de l’enquête, nous ne savons toujours pas si c’est le fait d’une seule personne ou d’un réseau », a expliqué à CNN le chef de la police new-yorkaise James O’Neill à CNN, qui a dit toutefois son espoir que le ou les responsables seraient identifiés et arrêtés dans les prochains jours.

Au total, neuf de ces paquets similaire, enveloppés dans une enveloppe matelassée en kraft et portant une adresse imprimée par ordinateur. Toutes donnaient comme expéditeur le nom (écrit avec des fautes d’orthographe) de Debbie Wasserman Schultz. Une photo de l’engin envoyé à CNN montre un petit tuyau enveloppé d’adhésif noir, avec des fils électriques sortant des deux côtés. Selon la chaîne de télévision ABC, un autre paquet suspect, adressé à l’ex-vice-président Joe Biden, a été intercepté mercredi. Le FBI n’a toutefois pas confirmé cette nouvelle.

Un autre colis suspect a été adressé à l’acteur Robert de Niro, très critique de Donald Trump, a indiqué jeudi la police new-yorkaise. Un employé des TribeCa Productions, la société de production de De Niro, a signalé à la police le colis suspect vers 5 heures locales. La police a envoyé sur place sa brigade de déminage et le colis a été retiré et transporté dans son centre d’analyses du Bronx.

LQ/AFP