Deux frères et un vendeur sont poursuivis dans le sud-ouest de la Chine pour avoir tué un panda, la mascotte nationale, dans une zone éloignée de son habitat traditionnel et pour avoir vendu sa viande et ses pattes, selon l’agence officielle Chine nouvelle.
Le commerce illégal d’animaux exotiques est prospère en Chine, mais les cas de vente de viande de panda sont extrêmement rares, ces mammifères étant considérés comme des « guobao » – des trésors nationaux.
Wang Wenlin et son frère Wang Wencai avaient abattu l’animal en décembre dernier dans une forêt près de Zhaotong, une ville pauvre de la province du Yunnan (sud-ouest). Ils avaient déclaré à la police avoir pris la femelle panda pour une espèce plus commune d’ours, a rapporté l’agence mercredi, citant des procureurs.
Aucun panda n’a été aperçu dans la province du Yunnan « depuis des siècles », selon Chine nouvelle. Mais après la révélation de ce cas de braconnage, les autorités locales ont mené des recherches et conclu que d’autres spécimens devraient y vivre.
Les pandas géants vivent principalement dans les zones montagneuses des provinces voisines du Sichuan (sud-ouest) et du Shaanxi (nord). Les deux frères ont mangé un peu de la viande du mammifère, avant de vendre le reste, dont les pattes de l’animal, à un troisième homme.
De la peau, un crâne et un foie de panda ont été découverts en décembre au domicile des deux frères, selon Chine nouvelle. Près de 10 kg de viande avaient été également saisis, avait annoncé en mai dernier la télévision publique CCTV.
La loi chinoise prévoit une peine de prison maximale de 10 ans dans les cas de braconnage d’espèces protégées. Il ne reste plus que quelque 1 800 pandas en liberté dans le monde et environ 400 en captivité, principalement dans le sud-ouest de la Chine.
AFP/M.R.