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Chasse annuelle à la baleine : le Japon tue 333 cétacés


Le Japon invoque des visées scientifiques, mais il n'a jamais fait un secret du fait que la viande de l'animal marin finissait souvent dans les assiettes. (illustration AFP)

Des navires japonais partis en novembre chasser la baleine dans l’Antarctique sont rentrés au port vendredi après avoir tué 333 de ces mammifères marins, faisant fi des critiques internationales.

La flotte était composée de cinq bateaux, dont trois sont arrivés dès le matin dans le port de Shimonoseki, dans l’ouest du Japon, a indiqué l’Agence japonaise de la pêche.

L’agence a qualifié dans un communiqué l’expédition de « recherche destinée à étudier le système écologique de l’Antarctique ». Mais des organisations de défense de l’environnement ainsi que la Cour internationale de justice estiment que ces affirmations sont un prétexte pour chasser les baleines pour leur viande. « Chaque année où le Japon s’adonne à sa chasse à la baleine scientifique discréditée est une année de plus au cours de laquelle ces animaux merveilleux sont sacrifiés pour rien », a déclaré la vice-présidente de l’organisation de protection des animaux Humane Society International, Kitty Block. « Il s’agit d’un acte de cruauté obscène commis au nom de la science et qui doit cesser. »

Le Japon avait également tué 333 baleines de Minke au cours de la précédente saison achevée en mars 2016, dans le cadre d’un quota global de 3 996 sur douze ans soumis à la Commission baleinière internationale. Les baleiniers avaient repris la mer fin 2015 après un an de suspension, en exploitant une faille dans le moratoire mondial de 1986 qui tolère la recherche létale sur les mammifères.

Le Japon invoque des visées scientifiques, mais il n’a jamais fait un secret du fait que la viande de l’animal marin finissait souvent dans les assiettes. La consommation de baleine a une longue histoire au Japon, pays de pêcheurs où le cétacé a été chassé pendant des siècles. L’industrie baleinière a connu son essor après la Seconde guerre mondiale, pour nourrir un pays affamé. Cependant, la dégustation de cette chair blanche ou rouge aux allures de filet de bœuf a fortement diminué au fur et à mesure que l’archipel devenait une des économies les plus riches du monde.

Le Quotidien/AFP