L’UE a donné dimanche à la Belgique jusqu’à lundi soir pour dire si oui ou non elle peut signer le traité de libre-échange avec le Canada (Ceta), bloqué par la Wallonie, faute de quoi le sommet de signature prévu jeudi à Bruxelles sera annulé.
La Belgique est le seul des 28 pays de l’UE qui se trouve dans l’impossibilité de signer le Ceta, accord concernant plus de 500 millions d’Européens, en raison du blocage de la Wallonie, région francophone du sud de la Belgique de 3,6 millions.
Selon le calendrier initial, la cérémonie de signature est censée se dérouler jeudi à Bruxelles en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau. « Demain après-midi/soir, le président du Conseil européen, Donald Tusk aura une conversation téléphonique avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, pour décider s’ils maintiennent le sommet », a détaillé une source européenne.
« Concernant la date de jeudi, si la Belgique n’est pas en position de dire si elle peut garantir qu’elle va signer, il est très clair pour M. Tusk que cela ne fait aucun sens d’avoir un sommet, et il n’y aura pas de sommet et pas de date fixée pour un nouveau sommet », a expliqué cette source. « Cette décision sera prise d’un commun accord entre M. Tusk et M. Trudeau. » Ce qui « dépendra beaucoup de ce que le Premier ministre belge, Charles Michel, dira à M. Tusk ».
Avant de parler à Justin Trudeau, Donald Tusk aura eu une « conversation téléphonique avec Charles Michel, qui devra lui dire si la Belgique est en position de signer ou pas l’accord jeudi ». Mais auparavant, celui qui préside l’organe représentant les 28 États membres de l’UE compte s’entretenir par téléphone avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker pour faire le point de la situation lundi.
Le Quotidien/AFP