Le président catalan sortant, Artur Mas, s’est dit prêt mardi à convoquer de nouvelles élections en Catalogne, faute d’accord entre indépendantistes sur sa reconduction à la tête de la région, assurant qu’il ne ferait plus de concessions pour être investi.
La loi accorde aux parlementaires catalans jusqu’à dimanche pour investir un gouvernement régional à Barcelone, un peu plus de trois mois après les élections régionales du 27 septembre. En cas d’échec, de nouvelles élections devront être convoquées, les quatrièmes dans la région en un peu plus de cinq ans. « Ce n’est pas le scénario que je préfère mais je suis prêt à signer la convocation en vue de nouvelles élections », a déclaré le président conservateur sortant de la Catalogne, région de 7,5 millions d’habitants du nord-est de l’Espagne.
Artur Mas commentait pour la première fois la décision prise, dimanche, par le petit parti indépendantiste et anticapitaliste CUP (Candidature d’unité populaire) de ne pas soutenir son investiture. Après plus de trois mois de tractations, la CUP avait annoncé cette décision qui respecte le vœu majoritaire de ses militants, reprochant à Artur Mas ses politiques d’austérité et la corruption de son parti.
Mas a clairement déclaré que sa liste, Junts pel si (Ensemble pour le oui) – qui avait remporté les élections régionales avec 62 sièges sur 135 – ne ferait plus de concessions à la CUP (10 sièges). « Jusqu’à dimanche, il reste du temps pour qu’il y ait une investiture, mais je veux dire très clairement ceci : Junts pel Sí a déjà fait tellement de propositions que nous ne pouvons faire plus », a dit le président sortant. Il a dit avoir commis une « erreur » en faisant confiance à la CUP, considérant que l’ « esprit révolutionnaire » des militants de la petite formation avait pris le dessus sur leur volonté de créer un pays nouveau.