Le président catalan, Quim Torra, a rencontré hier pour la première fois le nouveau Premier ministre espagnol.
Le président séparatiste catalan, Quim Torra, a réitéré hier qu’il n’abandonnerait «aucune voie» vers l’indépendance alors que le gouvernement de Pedro Sanchez a rejeté toute idée de référendum d’autodétermination, à l’issue d’une rencontre au sommet entre les deux hommes qui a toutefois permis de renouer le dialogue après la tentative de sécession d’octobre 2017.
«Une crise politique requiert une solution politique. Cette réunion est un point de départ constructif pour normaliser les relations», a tweeté Pedro Sanchez en espagnol et en catalan à l’issue de la réunion de deux heures et demie au palais de la Moncloa à Madrid.
Cette rencontre avait pour but destinée d’apaiser les tensions, c’était la première depuis plus de deux ans entre un chef de gouvernement espagnol et un président régional catalan. Mais malgré cette volonté de dialogue, le retour aux positions de principe de chacun des deux camps a été immédiat.
Toujours le même cap pour le gouvernement catalan
«Toute solution passe par le respect du droit à l’autodétermination de la Catalogne. Le gouvernement catalan ne renonce à aucune voie pour parvenir à l’indépendance de la Catalogne», sous-entendu y compris à la voie unilatérale, a insisté Quim Torra devant la presse au siège de la délégation de Catalogne à Madrid.
Peu de temps auparavant, la vice-présidente du gouvernement espagnol Carmen Calvo avait de son côté réitéré qu’un tel droit «n’existe pas» dans la Constitution espagnole. «Il y a très peu de choses à dire» sur le sujet, a-t-elle souligné.
Remise sur pieds des commissions bilatérales
Malgré cette opposition frontale sur la question de l’autodétermination, Pedro Sanchez et Quim Torra ont en revanche décidé de remettre sur pied les commissions bilatérales entre le gouvernement central et l’exécutif régional portant notamment sur les questions de travail, de santé, d’environnement ou d’éducation.
Des commissions que le précédent gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait abandonnées à son arrivée au pouvoir en 2011.
Autres signes de la reprise du dialogue, le gouvernement Sanchez compte lever le veto de Mariano Rajoy à des lois sociales prises par l’exécutif catalan, tandis qu’une deuxième réunion est prévue prochainement à Barcelone.
Le Quotidien / AFP