Le Canada et les États-Unis négocient une « prolongation possible » de la fermeture de leur frontière commune aux déplacements non essentiels au-delà du 21 juin, a indiqué lundi le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Les deux pays avaient d’un commun accord décidé de fermer à compter du 21 mars leur frontière – la plus longue au monde – sauf pour le transport de biens et de marchandises, pour une période d’un mois. Cette fermeture avait été renouvelée pour la même durée en avril et en mai. « On négocie avec les Américains une prolongation possible de cette restriction aux frontières », a déclaré Justin Trudeau lors de sa conférence de presse quotidienne à Ottawa.
Le Premier ministre a évoqué l’existence d’un « consensus assez clair » parmi ses homologues des dix provinces en faveur du maintien des « mesures actuelles à la frontière canado-américaine ». Le Canada examine par ailleurs ce qu’il « peut faire » concernant certains Américains aperçus récemment sur des sites touristiques au Canada et qui auraient été admis dans ce pays en prétextant se rendre en Alaska, a dit Justin Trudeau.
Quarantaine d’au moins 15 jours pour entrer au Canada
En mai, les déplacements non essentiels à la frontière étaient « essentiellement nuls » dans un sens ou l’autre, selon les plus récents chiffres de l’institut officiel Statistique Canada. En temps normal, plus de 400 000 Canadiens et Américains franchissent chaque jour cette frontière de près de 8 900 kilomètres, avec des pics autour des fêtes nationales du Canada et des États-Unis, les 1er et 4 juillet.
Les échanges de biens et de marchandises de part et d’autre totalisent quotidiennement 2,4 milliards de dollars canadiens (1,6 milliard d’euros). La semaine dernière, le Canada avait assoupli la fermeture de la frontière en permettant à des ressortissants étrangers de rejoindre leur famille vivant au Canada, à condition de se soumettre à une période de quarantaine d’au moins 15 jours.
LQ/AFP