Un employé d’une entreprise de transports publics a tué huit personnes mercredi sur le site de la compagnie en Californie avant de se donner la mort, a indiqué la police.
Plusieurs personnes ont également été blessées dans la fusillade qui s’est produite sur le site de la Valley Transportation Authority (VTA), à San José, au sud de San Francisco. Un des blessés est par la suite décédé à l’hôpital.
Le tireur présumé, un employé de VTA, qui gère les transports publics dans la zone, s’est suicidé, a précisé la police locale. Il a été identifié comme Samuel Cassidy, 57 ans, travaillait dans la maintenance sur le site, selon plusieurs médias américains. Les victimes, dont des employés de la VTA, ont été retrouvées dans deux immeubles du site qui a été évacué. Les autorités ont dépêché une équipe de démineurs sur les lieux à la suite d’informations indiquant que des engins explosifs se trouveraient à l’intérieur du bâtiment.
La police de San José enquêtait également sur un incendie dans une maison qui serait lié à la fusillade. Selon des médias américains, l’incendie a commencé au domicile du suspect peu de temps avant l’attaque. L’ex-épouse du tireur a déclaré au Bay Area News Group que Cassidy avait « souvent évoqué avec colère ses collègues et patrons, et parfois dirigé sa colère » contre elle. Une ex-petite amie du tireur a pour sa part affirmé qu’il l’avait à plusieurs reprises violée et avait abusé d’elle, souvent lors de violentes « sautes d’humeur », selon les archives judiciaires citées par le San Francisco Chronicle.
« Mettre un terme à cette épidémie de violence »
Cette nouvelle fusillade a relancé le débat sur la prolifération des armes à feu aux États-Unis. « Assez », a déploré le président Joe Biden, qui a ordonné la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics. « Encore une fois j’exhorte le Congrès à agir immédiatement et à tenir compte de la volonté des Américains, ce qui inclut une grande majorité des détenteurs d’armes, à mettre un terme à cette épidémie de violence par arme à feu en Amérique », a déclaré Joe Biden dans un communiqué. « Chaque vie qui est ôtée par une balle transperce l’âme de notre nation. Nous pouvons, et nous devons, faire plus », a-t-il ajouté.
« Qu’est-ce qui ne vas pas chez nous ? Quand allons-nous nous attaquer à ce problème ? », s’est pour sa part demandé lors d’une conférence de presse le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom. « Nous avons l’impression que cela se répète encore et encore ».
Depuis le début 2021, les armes à feu ont fait plus de 17 000 morts aux États-Unis, suicides inclus, et 232 fusillades ayant fait plusieurs victimes ont été recensées, selon le site Gun Violence Archive.
LQ/AFP