La Commission européenne a présenté mercredi sa proposition de budget pour 2020 de 168 milliards d’euros, en incluant la contribution britannique, tout en évoquant la possibilité de devoir rectifier le tir en cas de Brexit sans accord.
« Nous avons constitué ce budget en partant du principe que le Royaume-Uni serait encore un Etat membre avec tous ses droits et ses devoirs », a expliqué le commissaire européen Günther Oettinger aux eurodéputés de la commission des budgets.
L’exécutif européen se base sur l’accord négocié entre Londres et Bruxelles et approuvé par la Première ministre Theresa May, qui prévoit que le Royaume-Uni honore ses engagements financiers jusqu’à fin 2020.
Cette date est aussi celle de l’échéance du cadre financier pluriannuel en cours (2014-2020), « adopté à l’unanimité » par les 28, comme l’a rappelé M. Oettinger. Mais cet accord a été rejeté à trois reprises par le parlement britannique et le départ du Royaume-Uni, initialement prévu le 29 mars, a été repoussé au plus tôt au 31 octobre. Minée par cet échec politique, la Première ministre Theresa May a annoncé sa démission.
Des rectifications en cas de Brexit sans accord
« A ce jour, il n’y a pas de manque à gagner (en raison) du Brexit sur le plan budgétaire pour l’exercice prochain. Mais si dans les semaines à venir on en arrivait à une sortie du Royaume-Uni sans accord, nous devrions alors soumettre des propositions de rectifications budgétaires », a déclaré Günkther Oettinger.
Le proposition de budget 2020 prévoit 168 milliards d’euros en termes d’engagements (sommes prévues pour des programmes pouvant s’étendre sur plus d’un an), soit une hausse de 1,3% par rapport en 2019, a indiqué le commissaire européen. Elle doit être maintenant examinée par le Parlement européen et le Conseil (les Etats membres).
LQ / AFP