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Brexit : un « premier pas » encore « insuffisant », selon Juncker


"C'est un premier pas, mais ce pas n'est pas suffisant", a lancé le président de l'exécutif européen. (photo AFP)

Le chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a estimé vendredi que les premières propositions avancées par la Britannique Theresa May sur les droits des expatriés européens au Royaume-Uni après le Brexit sont un « premier pas » mais encore « insuffisant ».

Le Luxembourgeois est resté peu disert sur ce sujet très sensible, à l’instar des dirigeants européens lors au deuxième jour d’un sommet de l’UE à Bruxelles. « C’est un premier pas, mais ce pas n’est pas suffisant », a lancé le président de l’exécutif européen.

Parmi les plus critiques, le Premier ministre belge Charles Michel a qualifié le plan britannique de « particulièrement vague ».

La cheffe du gouvernement britannique Theresa May a réaffirmé vendredi matin que sa proposition est « équitable et très sérieuse ».

Le président du Conseil européen Donald Tusk avait prévenu que le sommet de Bruxelles ne serait pas un « forum » pour les négociations du Brexit, puisqu’il existe un canal officiel, avec deux équipes emmenées côté UE par Michel Barnier et côté britannique par David Davis.

L’intervention de Mme May devant ses partenaires jeudi soir s’est donc limité à une déclaration, laissant les 27 dans l’attente de la publication d’un document détaillé, annoncée pour lundi prochain.

« C’est une bonne première proposition, que j’apprécie, mais il est clair que nous devons y investir plus de travail. Beaucoup de nos citoyens ne sont pas couverts avec la proposition de Mme May, et cela fera partie des négociations », a commenté le chancelier autrichien Christian Kern.

En dévoilant les premiers détails de son plan pour le Brexit, la Première ministre britannique a traité de la question du sort des ressortissants européens et britanniques après le retrait du Royaume-Uni.

Elle a promis que personne ne serait expulsé du pays sitôt prononcé le divorce avec l’UE, et que Londres offrirait des possibilités pour les citoyens européens de régulariser leur statut pour pouvoir rester au Royaume-Uni.

Juste après son intervention jeudi soir, la chancelière allemande Angela Merkel y a vu un « bon début ». « Mais bien sûr, il reste encore beaucoup, beaucoup d’autres questions » à régler, a averti Mme Merkel.

Le Quotidien / AFP