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Sommet de l’UE : plusieurs exigences « inacceptables »


Donald Tusk, président du Conseil européen. (Photo AFP)

Certaines des réformes réclamées par le Premier ministre britannique David Cameron en vue du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE « semblent inacceptables », a averti jeudi le président du Conseil européen Donald Tusk.

Les consultations en amont du sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles « ont montré la bonne volonté de toutes les parties impliquées, mais cela ne change pas le fait que certaines propositions britanniques semblent inacceptables », a déclaré aux journalistes Donald Tusk, qui représente les 28 États membres de l’UE.

Le débat est sérieusement engagé depuis que David Cameron a présenté ses demandes à l’UE, sur quatre grands thèmes, en amont d’un référendum sur le maintien de son pays dans l’UE d’ici la fin 2017. L’une des plus controversées, parmi les exigences britanniques portant sur la zone euro, les questions de compétitivité et de souveraineté, concerne l’immigration des ressortissants européens : Londres voudrait pouvoir les priver d’allocations sociales pendant leurs quatre premières années au Royaume-Uni.

Cameron se battra « toute la nuit »

« Si le Premier ministre Cameron convainc les dirigeants ce soir que nous pouvons travailler ensemble à des solutions sur les quatre dossiers, alors nous aurons une véritable chance d’arriver à un accord en février », a précisé Donald Tusk, à son arrivée quelques heures avant le début du sommet. Les discussions entre Cameron et les 27 autres États membres se tiendront pendant le dîner des chefs d’État et de gouvernement jeudi soir.

De son côté, David Cameron a assuré que « nous ne poussons pas pour avoir un accord ce soir, mais nous poussons pour créer un véritable élan afin de boucler cet accord. Donc je vais me battre pour la Grande-Bretagne toute la nuit et je pense que nous allons avoir un bon accord ». Le Premier ministre espère « voir de réels progrès dans les quatre domaines » d’exigences posées.

« S’il est légitime d’entendre le Premier ministre britannique, il n’est pas acceptable de revoir ce qui fonde les engagements européens », a pour sa part commenté François Hollande à son arrivée à Bruxelles.