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Brexit : le Royaume-Uni n’exclut pas un accord de « transition »


Le ministre britannique chargé du Brexit David Davis n’a pas exclu mercredi un accord de transition avec l’Union européenne le temps de définir de nouvelles relations après la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

« Si c’est nécessaire, et seulement si c’est nécessaire », a déclaré le ministre, eurosceptique de choc, lors d’une audition devant la commission parlementaire chargée du Brexit. Il a estimé que « tout peut être négocié » dans le délai imparti de 18 mois, assurant avoir « besoin de savoir où nous allons avant de parler d’une transition ».

« Nous voulons une sortie fluide et en bon ordre », ainsi que « le plus large accès possible au marché avec le moins de perturbations possibles », a dit le ministre, qui avait plaidé pour le Brexit lors de la campagne du référendum du 23 juin ayant décidé le « British Exit » de l’UE.

Interrogé sur la date à laquelle le gouvernement présenterait aux députés son projet pour la conduite des négociations, il s’est contenté de dire : « dès que nous serons prêts ».

Theresa May s’est engagée à dévoiler ce plan en échange du soutien du parlement à son calendrier pour un déclenchement du Brexit avant la fin mars.

David Davis a précisé que « 57 analyses sectorielles » étaient en cours pour évaluer les conséquences d’un Brexit et préparer les négociations de sortie.

Le ministre des Finances Philip Hammond s’était prononcé lundi en faveur d’accords de transition pour faciliter le Brexit afin d’éviter des « perturbations », notamment sur le système financier, un scénario qui prend chaque jour plus de consistance.

Un rapport de la Chambre des Lords à paraître jeudi avertit également, selon des extraits publiés dans la presse britannique, que le Brexit pourrait menacer des dizaines de milliers d’emplois dans le secteur bancaire, qui partiraient vers d’autres pays européens, sans un accord de transition permettant un atterrissage en douceur .

Le négociateur en chef de la Commission européenne Michel Barnier avait prévenu récemment que les deux parties auraient au plus 18 mois pour conclure un accord de sortie de l’UE afin de rester dans le cadre imparti de deux ans après le déclenchement du processus.

Le Quotidien / AFP