Accueil | Monde | Brexit : Juncker croit toujours à un accord en novembre

Brexit : Juncker croit toujours à un accord en novembre


A l'époque, "nous pouvions déjà voir clairement à quels erreurs et errements ce vote regrettable des Britanniques allaient conduire", regrette le Luxembourgeois. (photo AFP)

Les chances d’un « rapprochement » entre l’UE et la Grande-Bretagne dans les négociations sur le Brexit ont « augmenté » ces derniers jours, a estimé dans une interview parue samedi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui croit toujours à la possibilité d’un accord en novembre.

« J’ai des raisons de penser que le potentiel de rapprochement entre les deux parties a augmenté ces derniers jours », a déclaré Jean-Claude Juncker selon ses propos publiés par le quotidien Standard, après une interview donnée à plusieurs médias autrichiens.

« Mais on ne peut pas prévoir si nous conclurons en octobre. Si ce n’est pas le cas, ce sera en novembre », a-t-il ajouté.

La Première ministre britannique Theresa May s’est efforcée cette semaine, lors d’un congrès du parti conservateur, de rassembler ses troupes autour de sa visions du Brexit, dont les négociations avec les 27 ont pris un tour houleux lors d’un sommet à Salzbourg fin septembre.

« Je pense que nous devons prendre nos distances avec le scénario d’un no deal », a encore déclaré le patron de l’exécutif européen dans le Standard, « partant du principe qu’un accord sera trouvé ».

« Nous n’en sommes pas là. Mais notre volonté est intacte », ajoute-t-il.

Des regrets après coup

Une rencontre décisive est prévue entre Theresa May et ses homologues de l’UE le 17 octobre. Européens et Britanniques espèrent parvenir d’ici novembre à un accord sur les modalités du départ du Royaume-Uni, prévu le 29 mars 2019, ainsi que sur une déclaration fixant le cadre de leur future relation.

Juncker confie aussi ses regrets que la Commission ne soit pas davantage intervenue pour faire valoir ses arguments contre un Brexit au moment de la campagne du référendum britannique sur la sortie de l’UE.

« Le gouvernement Cameron m’avait prié de ne pas intervenir dans la campagne du référendum de 2016. Je regrette que la Commission ait suivi la volonté britannique (…) », explique Jean-Claude Juncker.

« Les véritables questions auraient peut-être été mises sur la table », poursuit-il. « Nous pouvions déjà voir clairement à quels erreurs et errements ce vote regrettable des Britanniques allaient conduire ».

LQ/AFP