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Brexit : Boris Johnson envoie un conseiller porter son message à Bruxelles


Boris Johnson ne cesse de réclamer "l'abolition du filet de sécurité", au coeur de l'impasse sur le Brexit.(Photo AFP)

Le conseiller pour l’Europe de Boris Johnson s’est rendu mercredi à Bruxelles pour délivrer un message du nouveau Premier ministre britannique réclamant « l’abolition » du « filet de sécurité » irlandais, au cœur de l’impasse sur le Brexit, a annoncé Downing Street.

Le conseiller « David Frost se rend à Bruxelles pour rencontrer les principaux responsables et leur faire passer en personne un message du Premier ministre », a indiqué un porte-parole de l’exécutif britannique. Selon Bruxelles, il va en fait rencontrer les conseillers du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et ceux du négociateur en chef du Brexit pour l’UE Michel Barnier.

Ce message, qui résume la position de Boris Johnson sur le Brexit, est le suivant: « Le Royaume-Uni quittera l’UE le 31 octobre, quelles que soient les circonstances. Nous travaillerons d’arrache-pied pour parvenir à un accord mais le filet de sécurité doit être aboli. Si nous ne parvenons pas à un accord, nous devrons évidemment quitter l’UE sans un accord ».

Préserver les accords de paix irlandais

Le « filet de sécurité » (« backstop » en anglais) est une solution de dernier recours, destinée à éviter le retour d’une frontière physique sur l’île d’Irlande, où les 500 kilomètres qui séparent la province britannique de l’Irlande du Nord de la République d’Irlande vont devenir la seule frontière terrestre entre l’UE et le Royaume-Uni.

Ce mécanisme, prévu par l’accord de divorce conclu entre l’ex-Première ministre britannique Theresa May et Bruxelles, consiste à créer un « territoire douanier unique », englobant l’UE et le Royaume-Uni.

Il vise à préserver les accords de paix de 1998, qui mirent fin à trois décennies de violences en Irlande du Nord, mais aussi l’intégrité du marché unique européen. Il est censé être temporaire, le temps de trouver une autre solution. Très controversée au Royaume-Uni, cette disposition a grandement contribué aux trois rejets de l’accord de retrait par les députés britanniques, et in fine à la chute de Theresa May, qui a cédé sa place le 24 juillet à Boris Johnson.

En déplacement en Irlande du Nord, Boris Johnson a rencontré mercredi les principaux partis politiques locaux. « Il a déclaré (…) qu’en aucun cas il n’y aurait de contrôles physiques ou d’infrastructures à la frontière » irlandaise, a indiqué Downing Street.

De son côté, Bruxelles a déjà jugé « inacceptables » les demandes de Boris Johnson de rouvrir les négociations sur l’accord de Brexit, conclu en novembre après 17 mois de négociations.

LQ/AFP